Ce qui était breveté au 19eme comme invention c’était déjà des idées, des plans, dire que ça date de 67 ou 69 est vraiment aller un peu vite ...
Sinon pour Diderot, au 18eme n’importe quel imprimeur pouvait imprimer n’importe quelle livre (même principe que p2p ou drirect download actuellement), sans les lois qui ont été mise en place pour répondre à cela il est clair que la bibliothèque serait différente (comme l’ensemble de la technique d’ailleurs sans les brevets). Ca ne me dérange pas qu’un inventeur recoive de l« argent pour une idée vraiment nouvelle, ce qui prend aussi beaucoup de temps de gestation souvent. Cette vision du »tout libre« , licence globale et »dont worry be happy« me fatigue, mais après bien sur qu’il y a des abus (du genre Amazon qui avait breveté le »one click buying" par exemple).
Le principe des brevets a toujours été de breveter des idées et ça ne date pas de 69. Et je ne dis pas qu’il n’y a pas de dérives mais le détournement niaiseux du terme virtuel depuis les années 90 est peut-être pire. D’autre part c’est sur, le logiciel est très particulier du fait du phénomène de club. Mais pour le contenu même si numérique c’est différent, voir par exemple :
Et à une époque où on a vraiment besoin d’information de qualité (ce qui est toujours du travail comme l’écriture de logiciel), le dogme du tout gratuit étouffe cette information, ou disons la possibilité de cette information.
Le dogme du tout gratuit et du « libre » (cette projection sur des écrits qui seraient « libre » me fait rire) est en fait le reflet du monde consumériste, et ça marche dans un monde en croissance et riche, pas évident que cela dure très longtemps, l’essentiel par contre, devrait être la mise en place d’un environnement de publications permettant d’éviter les monstrueux monopoles.
Les geeks à la stallman sont bien gentils, et je ne suis en rien contre le logiciel dit « libre » (ce terme me fait toujours sourire), du fait du phénomène de club dans le logiciel : plus de gens l’utilise, plus il est utile, ou autrement dit, pas la place « politico symbolique » pour 36000 choses faisant à peu près la même chose. Mais il faudrait quand même réaliser que le contenu ça n’est pas la même chose (et du logiciel peut être du contenu, comme les jeux par exemple), et que d’autre part Stallman c’est quand même bien tristounet : http://stallman.org/extra/personal.html
Le vrai problème dans toute cette histoire est que, que ce soit hadopi ou la licence globale, il s’agit en fait de mesures défensives sur l’existant, alors qu’une approche constructive serait vraiment nécessaire pour mettre en place un environnement non monopolistique de publications sur le net.
Des questions techniques, mais aussi un problème de structure fondamental dans le besoin d’une séparation claire entre des organisations maintenant des bibliothèques personnelles de « licence/contrat »(que des références, pas de copies, j’ai acheté quelque chose je peux le lire/écouter/regarder sur n’importe laquelle de mes machines), et organisations et personnes créant/éditant/diffusant les œuvres.