En effet, le journaliste avait malencontreusement omis de préciser qu’il s’agissait de la version officielle du gouvernement libyen. A sa décharge c’est vrai qu’en général ils prennent ce genre de précaution oratoire quand il s’agit de « pays méchants » comme la Russie, de l’Iran, de la Syrie, la Chine, la Libye (avant oui.. plus maintenant) alors que dans les pays « libres » et « démocratiques » les versions officielles sont toujours véridiques. Il n’est donc pas utile de préciser et la lecture des évènements est beaucoup plus simple.
La palme du pathétique revient quand même aux médias. Hier un journaliste a annoncé sans broncher que le consulat américain de Benghazi avait été la cible d’une attaque menée par des djihadistes et des milices pro-khadafi.
Bien entendu, il doit y en avoir des dizaines de pro-khadafi revendiqués et armés qui font la loi dans les rues de la ville berceau de la révolution qui a renversé leur champion. Pas rancuniers, ils s’allient avec leurs ennemis mortels d’hier pour attaquer un ambassadeur américain à qui ils n’auraient pas pardonné d’avoir soutenu la révolution (comme si c’était le seul). On se demande d’ailleurs pourquoi BHL a voulu sauver cette ville infestée de khadafistes des attaques du régime.
La ficelle est tellement grosse qu’on ne peut plus mettre ça sur le compte de l’inconséquence journalistique.
Les belles lettres au service d’une pensée profonde...
Chateaubriand n’a jamais succombé aux chimères successives pour conserver l’indépendance et le recul nécessaire pour identifier les grands enjeux d’un monde alors en construction. La dimension prémonitoire de ces écrits fait presque froid dans le dos.
Le plus exceptionnel chez lui reste quand même son courage politique : oser critiquer publiquement Napoléon puis s’en prendre à Louis Philippe... Il fallait oser !