« Je pense sincèrement que si nous souhaitons construire des relations civilisées, des relations d’échanges et de courtoisie, entre les approches culturelles diverses, nous devons commencer par réviser notre prétention de détenir l’unique vérité universelle. »
Je le pense aussi, mais avec la restriction qu’il faut que la réciprocité soit possible et dieu (auquel vous vous êtes référée) n’a rien à voir la dedans. Les religions qui se réclament, elles, d’une vérité universelle (catholique) et absolue (« Splendeur de la Vérité » est une des dernières encycliques de Jean-Paul 2) n’ont pas fait la preuve historique qu’elles étaient capables de plus de tolérance que le scepticisme libéral quant à notre capacité à détenir une quelconque vérité universelle sur le sens de la vie. La civilité et le dialogue ne dépendent en rien de notre désir d’absolu et de notre croyance en l’absolu, je dirais : bien au contraire.
Florence n’était pas un paradis d’amabilité, car chacun s’enfermait hermétiquement dans son palais de marbre aveugle sur l’extérieur, de peur d’être tué ou volé par un clan ennemi. La beauté de Florence en garde des traces : elle est un peu pesante, intérieure et secrète. Ce n’est pas
Venise où tout est représentation et décoration de théatre. Les Médicis n’était pas d’une civilité particulièrement douce et leur crainte permanente d’être attaqués leur a fait construire les passages très protégés que vous savez.