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Commentaire de Lise Tremblay

sur Le Canada peut faire mieux


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Lise Tremblay (---.---.16.78) 12 janvier 2006 14:04

Une entreprise qui cumule des déficits, fraude les actionnaires ne pourra rester bien longtemps en place au risque de se faire doubler par la concurrence.

Prenons l’exemple de la faillite d’Enron Personne n’a jamais prétendu que le capitalisme pourrait empêcher ce genre de désastre de survenir. On ne change pas la nature humaine, et il y aura toujours des fraudeurs. Ce que fait le capitalisme toutefois, c’est qu’en protégeant les droits de propriété, en forçant tout le monde à être responsable et à voir à ses propres intérêts, il rend beaucoup plus difficiles et improbables les malversations à grande échelle. Lorsque qu’elles se produisent tout de même, elles finissent par être rapidement découvertes et le château de cartes s’effondre aussitôt. Voilà la vertu du capitalisme.

Au contraire, les États gaspillent, chaque jour, une partie de plus en plus grosse de la richesse produite par nous tous. Chaque jour, des parasites étatiques s’enrichissent à nos dépens. Chaque jour, des ministres des Finances et leurs sous-fifres inventent des manoeuvres comptables douteuses pour cacher une partie des déficits qu’ils accumulent. Les magouilles des hommes de l’État peuvent se perpétuer parce qu’ils ont la coercition et la « loi » de leur côté et peuvent donc continuer à nous voler légalement.

Les montants en jeu sont quant à eux infiniment supérieurs à tous les Enron de la terre - les dépenses publiques comptent en effet pour près de la moitié de toute l’économie au Canada et dans la plupart des pays développés. Ce cas n’en est bien sûr qu’un parmi bien d’autres. Qu’on pense aux multiples sociétés d’État, au Québec, au Canada, en France ou ailleurs, dont les pratiques comptables sont douteuses, qui engouffrent des milliards en pure perte dans des projets qui n’ont aucune logique économique.

Qu’on pense aux « trous » budgétaires, comme le milliard disparu sans laisser de trace à Développement des ressources humaines Canada l’an dernier, ou encore ceux, récurrents, dans la santé, dans l’éducation, dans à peu près tous les départements de l’État. Que se passe-t-il dans ces cas ? Les actions en bourse de ces ministères et organismes chutent-elles ? Traîne-t-on les responsables devant les tribunaux ? Accuse-t-on l’étatisme d’être en faillite ?

Ensuite je suis d’accord que le jeu de la libre concurrence n’est pas juste sur la scène internationale et les pays du nord ont une grande part de responsabilité avec toutes les mesures protectionnistes qu’ils adoptent ! Il suffit de penser aux subventions des États-Unis à l’industrie agricole.

Finalement, vous ne me verrez jamais endosser les dépenses dans le domaine militaire ! Je suis entierement d’accord avec Monsieur Monette.


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