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Commentaire de Marsupilami

sur Une autre idée de Dieu


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Marsupilami (---.---.253.86) 17 juillet 2006 21:29

@ Ka

Ouaf ! BF s’est reconverti en troll anti-islamiste. Dommage, il pourrait faire mieux que ça.

Tiens, pour ta soirée, un petit extrait de mon journal de voyage dans l’Himalaya : rencontre avec des bouddhistes tibétains :

"Village relativement récent, qui n’a pas l’air trop pauvre. Beaucoup de réfugiés tibétains. On fait deux tiers de tour du gigantesque stupa (il est affreux, sale, sans intérêt) parmi le cortège de ceux qui tournent en rond autour en faisant tourner les moulins à prière cylindriques, Om Name Padme Om, Om Name Padme Om, Om Name Padme Om...

On se déchausse pour entrer dans un sanctuaire lamaïste. Ambiance étrange. Odeur du beurre brûlant dans de petits calices, un peu suffocante et écœurante. La chaleur de mille bougies brûlant ensemble devant l’hôtel aux mille Bouddhas. Portraits kitsch du Dalaï Lama et du Karmapa entourés d’or ciselé, photos aux couleurs retouchées. Notre tibétain prie un moment devant son millier de Bouddhas en or et de calices de beurre fondu brûlant, puis nous remettons nos godasses et partons en direction d’une petite gargote tibétaine. On s’assied là un moment au milieu des gens. C’est sombre et sale. Les femmes préparent des momos, pâte entourant de la viande cuite et pimentée, un peu comme des beignets ou plutôt des raviolis. On fait notre commande puis on va dans une autre taverne tibétaine où ils font du tchang (bière de riz).

Grande pièce sombre peinte en bleu trop foncé, lumières faiblardes, ambiance désertique. Un type sirote son tchang en bouffant des galettes d’un air absent dans son coin. La servante crache ses poumons en fumant un mégot. Tous les vieux crachent leurs poumons.

On nous sert du tchang dans de grandes timbales blanches émaillées. Un demi litre chacun, c’est bon et très alcoolisé. On fume. Le Tibétain parle, on l’écoute plus ou moins. Son mental barre sans arrêt dans toutes les directions, c’est dur de le suivre au bout d’un moment. Il part, revient avec les momos. C’est très pimenté mais délicieux, et ça va très bien avec le tchang, qui commence à nous griser sacrément. La servante prépare son lit pour la nuit : une vilaine couverture sur une table dure. Puis elle mange accroupie, toute seule dans son coin, en piochant dans son énorme plat de riz avec ses mains, en buvant de temps à autre une gorgée de tchang et en nous lançant des regards de zombie. Décidément, c’est partout pareil pour les servantes... La jeune tibétaine qui tient la taverne soulève son maillot et donne le sein à son petiot, qui s’endort bientôt sur son épaule, repos. On reprend une tournée de tchang, ça commence à bien saouler, c’est lourd sur l’estomac et dans le crâne".

Exotique, n’est-il pas ?

Bonne soirée...


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