Oui, ils se comportent en consommateurs de la politique de supermarché qu’on leur met en tête de gondole... Ecœurés une fois par le caviar promis qui s’est avéré frelaté, étonnez vous qu’ils réagissent avec méfiance lorsque, quelques temps après, on leur ressert le même. Peu à peu le corps électoral a compris qu’il pouvait ne pas écouter la pub racoleuse et vide de sens, laisser la mauvaise soupe sur les étagères (voir le référendum sur la CE). Il demande du nouveau, et du meilleur si possible... quoi de plus naturel.
Bien sûr on peut rêver à des hommes politiques responsables qui analysent leurs erreurs passées, qui n’aient pas peur de dire qu’ils se sont trompés, et qui nous disent clairement, sans changer d’idée tous les trois jours, ce qu’ils pensent utile au bien être du plus grand nombre. Ils ne l’ont pas fait, tant pis pour eux.
Au cours d’une trop longue campagne électorale ils n’ont apporté aucun espoir de changement, aucune proposition réaliste et clairement exprimée. Ils se sont contentés de nous répéter « attention l’autre est très vilain, tres méchant, il ne faut pas voter pour lui mais pour moi ». C’est ressassé sans effet depuis trop longtemps, c’est devenu absurde, ca ne leurre plus personne. Qu’ils ne se plaignent donc pas que les électeurs « godillots » ne leur fassent plus confiance et se laissent tenter par un essai différent. Déjà sûr que ce ne sera pas pire, l’électeur non encarté de base estime qu’il n’y a aucun risque à essayer d’avoir meilleur.