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Commentaire de Frédéric Mahé

sur Le miracle de l'agneau néo-zélandais


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Frédéric Mahé Frédéric Mahé 16 avril 2007 14:35

Je confirme l’histoire du contrat passé entre la France et la Nouvelle-Zélande suite au drame du Rainbow Warrior, la presse s’en était faite l’écho à l’époque, sans s’émouvoir (pourquoi s’émouvoir pour des paysans, je vous le demande ?), alors que cela condamnait les éleveurs de moutons français, déjà poussés au suicide par une précédente baisse des prix dramatique. Ce contrat avait accéléré la libération des faux-époux-Turenge.

Pour l’élevage néo-zélandais, les structures sont différentes, entre autres, le terrain est gigantesque et peu coûteux, et la production de mouton extensif est énorme. Peu de soins, peu d’aliments industriels, c’est de l’herbe à pattes. La Nouvelle-Zélande est le premier producteur mondial, juste devant l’Angleterre (cela expliquant historiquement ceci). Il est tout à fait probable que des moutons à laine soient utilisés comme source d’agneaux à bas coût, de moins bonne qualité que des agneaux de race à viande, et qu’on nous refilerait par cargos entiers (congelés). Après tout, nos escalopes de veaux proviennent très souvent de veaux « laitiers », qui sont gérés comme des sous-produits de l’élevage laitier.

Mon expérience me fait plutôt dire que la viande NZ arrive par cargo, puis est acheminée par camion à l’échelle européenne.

Par avion, ça coûte trop cher, on réserve ça à des marchandises comme le foie gras (frais) ou le caviar. Si le bonhomme de Carrouf’ dit que c’est par avion, c’est parce qu’il a peur qu’on lui dise que la viande est pas fraîche, ou que lui-même n’en sait rien.

Peu importe, le coût en matière combustible fossile est de toute façon du fric foutu en l’air, au sens propre et, si j’ose, polluant du terme (quel oxymoron !). Quand le baril de brut passera la barre-historique-des-300-dollars, ces marchés artificiels s’effrondreront. Mais nous n’aurons plus de moutons chez nous ...


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