Il est plus facile de poser les questions que d’apporter les réponses.
Ceci dit, ça fait aussi 15 qu’un propos tel que celui de Fabius n’a pas été vraiment compris. Exemple : l’insécurité est devenu d’importance pour les grands partis lorsqu’elle est devenue incontournable, tard pour pouvoir la résorber réellement (confirmation en novembre 2005). Il y a plein d’autres thèmes comme ceci qu’on ne peut aborder, puisque si on le fait, on est taxé d’extrême-droite. Nicolas Sarkozy est notamment taxé d’extrême-droite, dans les commentaires de ce même article, pour s’être intéressé à des questions recurrentes dans le discours du FN, sans pourtant avoir repris les propositions du FN. Il y a donc des thèmes qu’on ne peut aborder alors qu’il serait légitime que la gauche et la droite en parle, s’en inquiètent. Comme on en fait rien, on attend que la situation devient explosive, qu’elle nous explose à la gueule, et Le Pen passe pour un visionnaire car il avait osé parlé du problème.
Tant que nous ne parlerons pas de tout, tant qu’une laissera une poignée d’extremistes censurer tout débats en déclarant que 50 % des questions de sociétés appartiennent au FN, sont sa chasse gardée, ça continuera.
Car on ne règle aucun problème lorsqu’on est pas capable de le nommer.