Ca dépendra des résultats, BG. Mais le problème, ce ne sera pas le ressentiment que provoquera le résultat de l’élection. Le soir du second tour, la majorité des gens penseront « on a gagné » ou « on a perdu » (une minorité non négligeable se désintéressera du résultat parce qu’elle n’en espérait rien). Les tensions de la campagne auront trouvé leur terme, certains se réjouiront, d’autres s’inquiéteront, mais la tradition démocratique est suffisamment bien implantée dans notre pays pour que le résultat n’aboutisse pas à une crise (tout comme elle est suffisamment bien implantée pour que Le Pen ne soit jamais président).
Le problème viendra plus tard, lorsque le nouveau Président commencera à appliquer son programme. Sarkozy est plus susceptible de susciter des manifestations que ses rivaux, mais ça ne se finira pas en guerre civile, ni en assassinat. Les conflits d’opinion sont un phénomène politique normal. On peut être viscéralement opposé à la politique d’un gouvernement pourtant démocratique, voire même détester sa façon d’agir, mais ça ne conduit pas l’individu sain d’esprit à faire n’importe quoi pour autant.
Alors ayez la bonté de m’épargner vos insinuations à la gomme. Le dernier à avoir tenté d’assassiner un président en fonction, c’est ce plouc de Maxime Brunerie et il venait de l’extrême-droite. Je n’accuse pas pour autant « vos rangs » d’être une masse de comploteurs anti-démocratiques prêts à recourir au meurtre par dépit vis-à-vis du résultat des urnes.