Tu n’as pas compris mon point de vue. Je ne critique pas la science en tant que telle. C’est un formidable outil pour sonder le réel et essayer de modéliser certains de ses mystères. Ce qe je critique, c’est sa prétention hégémonique (autrefois, c’était la religion) à vouloir tout expliquer par le seul critère du rationnel, mesurable, du quantitatif, et à écarter dédaigneusement tout ce qui est irrationnel, incommensurable ou qualitatif. Or la science est le produit des cogitations de l’homme par l’intermédiaire de son cerveau. Et cet homme dans le réel, ce réel dans l’homme, est à la fois rationnel et irrationnel, commensurable et incommensurable, quantitatif et qualitatif.
Sans même parler des dérives de la technoscience, ce qui est un autre problème (quoique... en s’en tenant au seul mesurable et quantifiable - ce qui est après tout sa fonction première - la science ne peut déboucher que sur des applications techniques), si la science s’en tenait à son domaine, son référentiel propre, il n’y aurait rien à dire.
Oui mais voilà : actuellement, la science mécaniste prétend à une hégémonie totale sur tous les autres savoirs et prétend réduire le réel au seul commensurable. Sur ce point de vue elle prête le flanc à la critique. Alors je critique. D’un point de vue épistémologique.
En passant : qu’est-ce qu’il est bien ce fin de discussion pas pollué par tous les trolls habituels...