97 miliciens furent jugés, il est donc étrange de prétendre que les jeux étaient faits à l’avance, sinon il y aurait probablement eux 97 cercueils.
Le procureur Comet était tout frais maquisard, il était néanmoins magistrat de carrière, anciennement juge d’instruction - il sera greffier au procès.
Concernant votre description des juges, elle semble peu conforme aux faits, puisque 3 des 5 juges étaient militaires (un commandant d’active, deux lieutenants militaires de carrière)
L’accusation ne fut pas faite par un touriste de passage mais pas un inspecteur des RG.
Pour ce qui est du choix entre l’acquitement ou la mort, ce fut effectivement un choix lamentable mais un choix s’imposant dans le cadre d’une cour martiale pour un procès de trahison - il s’agit bien d’une cour martiale, pas d’un procès pénal en temps de paix.
Etre coupable, ça signifiait : avoir porté les armes et les avoir utilisés lors d’opérations ; avoir exercé des sevices contre des maquisards ; avoir accepté des responsabilités de commandement ; avoir volontairement entretenu des rapports avec la Gestapo.
Une simple adhésion à la milice n’était donc pas critère de culpabilité.
Il y aurait beaucoup à dire sur la forme de ce procès (notamment des fausses promesses de vie sauve faites aux accusés). Néanmoins, on ne peut juger ces faits en 2006 sans remise dans le contexte de guerre d’alors, contexte ou une vie et une condamnation à mort n’était pas chose rare.
(source : La justice des années sombres, Paris, 2001)
Tout ceci est difficile à relier avec le 14 juillet. Que cherchez-vous à prouver ?