Au fur et à mesure que l’échéance se rapproche, la campagne se durcit. Et je ne peux m’empêcher d’avoir le sentiment que les antisarkozystes cèdent de plus en plus à la tentation de flinguer le maire de Neuilly - que je n’aime pas, autant le préciser d’emblée - avant l’ouverture des bureaux de vote.
L’exploitation outrancière du moindre propos, politiquement déformable, du candidat gaulliste est un aspect de cette tendance, le dossier de « Marianne » en est un autre. Emporté par le matraquage, un intervenant comme ExSam peut écrire ici même, ce matin (11H19) :
« Il faut empêcher le Parti de la Mort de nuire plus longtemps, c’est un impératif de survie pour quasiment tout le monde en France. »
Or, il paraît peut vraisemblable, sauf à accorder au microcosme internautique, un poids et une influence qu’il n’a pas, que ces propos définitifs n’influeront pas plus sur le choix des électeurs que les indignations, feintes ou réelles, provoquées pat tel ou tel propos sur l’identité nationale ou sur la prédisposition génétique à la pédophilie.
Toutefois, on pourrait redouter que ce déferlement de haine, fondé sur des raccourcis grotesques du style Sarkozy = nazi ne fassent des ravages dans la raison vacillante de quelque faible d’esprit - de type Brunerie - qui pourrait se sentir « mandaté par la Providence » pour éliminer l’Infâme à titre préventif.
Patrick, dont l’intervention a été occultée, mentionne avec raison : « les commentaires stupides, déplacés, injurieux, les fils perturbés, pourris par les malades obsetionnels, ignares,deversant leurs biles monomaniaques sur le nabot, le juif hongrois, nobaleon, le petit hitler, le nain, le cocu... ».
Or, si l’on en juge par le nombre de timbrés que comporte toute société moderne, on ne peut pas exclure une tentative d’assassinat, voire un assassinat, sans préjugé de ses conséquences, inspiré par de tels débordements.
Bien entendu, le crime ne profiterait pas à ceux qui l’auraient inspiré, à l’insu de leur plein gré comme il se doit. Et ce serait la course à la cuvette pour qui s’en laverait les mains le premier, mais il y aurait tout de même une bien lourde responsabilité pour ceux qui, assistant à la montée de la haine, ont continué de jeter de l’huile sur le feu...
Qu’en pensez-vous Phinéas ?