> « le modèle franco-allemand est équitable ».
Ah bon ? Quelle équité ? Il faudrait qu’on redéfinisse ce que signifie équitable. Quand on lit ça, on a l’impression que certains ne vivent pas dans la réalité.
Des jeunes diplômés qui passent au moins six mois à trouver leur premier emploi... précaire ? Des jeunes issus de l’immigration qui sont victimes d’une sélection à l’embauche raciste ? Des immigrés qui sont brûlés dans des immeubles insalubres ? Le nombre de RMIstes qui ne cesse d’augmenter d’année en année ? La moitié des chômeurs qui ne sont pas indemnisés ? Des étudiants sans domiciles fixes qui ne trouvent pas de logements à leur budget ? Est-cela le fameux modèle Français « équitable » et peu performant ?
Quand aux modèles, naturellement qu’ils sont limités dans le temps. Ainsi, durant les 30 glorieuses, le modèle à suivre, c’était le modèle Français, qui avait permis à la société de prospérer mieux que la plupart de ses voisins.
Mais depuis, la mondialisation a entraîné une concurrence sans limite. L’économie est totalement gouvernée par la logique boursière.
On peut refuser cette évolution. Mais il faut avant trouver des solutions. Il est nécessaire de s’adapter si on veut continuer à bénéficier de notre niveau de vie.
S’inspirer d’un modèle ? Avant tout, il faut bien comprendre pourquoi la société française en arrive là. Déterminons quelles en sont les causes, non pas de manière idéologique, mais en évaluant de manière pragmatique quel est le manque à gagner pour chaque paramètre. En général, en management, on estime que :
20% des causes sont responsables de 80 % des pertes.
C’est dire si un diagnostic précis est nécessaire. Ensuite, il sera envisageable de proposer de réelles solutions appropriées. Une fois qu’elles seront mises en oeuvre, il serait nécessaire d’en évaluer les améliorations ou effets pervers. Pour finir, il faudrait ajuster nos solutions ou s’attaquer aux autres causes.