Depuis Rousseau, comme vous dites, nous vivons dans des sociétés anti-rousseauistes, disons capitalistes et libérales-démocratiques, ce qui ne va pos sans poser de problèmes du reste, car les deux notions non seulement n’ont pas la même signification mais s’opposent dans leur finalité (profit/droits égaux des hommes)-voir par ailleurs mes interventions sur ce thème- et individualistes (ce qui ne veut pas dire égoiste)- de plus en plus dépendantes des sciences et des techniques.
La question du progrès des sciences est un fait, et je doute que l’on puisse s’y opposer sauf à vouloir rétablir l’obscurantisme magico-symbolique ou religieux (ce qui me semblerait être une révolution au sens réactionnaire du terme, qui plus est sans force ni base sociale ou politique), par contre ce qu’on en fait en est une autre..Or la question éthique et politique de cet usage ne rend pas moins nécessaire le développement des connaissances scientifiques pour accroître notre puissance dans un sens qui peut et doit aussi être positif ; n’oubliez pas que les menaces écologiques exigent le developpement de nouvelles technologies moins polluantes et de nouvelles recherches sur les effets de nos actions sur notre environnement. C’est plus de sciences interconnectées dont nous avons besoin et non pas de moins, sauf à condamner l’humanité ou la majorité de ses membres à mort. Les effets désastreux de l’usage des techniques ne peuvent être corrigés que par de nouveaux moyens scientifiques et techniques.
On peut le regretter mais là encore c’est un fait incontournable : nous n’avons pas le choix de retourner à la société tradtionnelle qui refuse le changement par principe ; l’homme moderne ne voudra surement pas en supporter ni les contraintes, ni le coût humain. Si vous-même étiez atteint d’une grave maladie je suppose vous iriez chez le meilleur spécialiste scientifiques armé des meilleures techniques du moment et non chez le sorcier pour tenter de vous soigner dans l’espoir d’être guérir...