A toutes et tous,
Juste quelques réactions face à vos commentaires.
1/ Je ne crois pas en un second tour Sarkozy Le Pen. Ce cas de figure me parait hautement improbable, je ne vois pas la moitié de français de gauche réiterer volontairement les choix qui ont conduit à l’élimination de Lionel Jospin en avril 2002.
2/ Mon article parle en revanche d’une connivence, voire d’une alliance tacite, entre la droite républicaine emmenée par Nicolas Sarkozy, et l’estrème-droite emmenée par Jean Marie Le Pen. Nombres de signes sont là, et tous récents encore puisque le candidat sortant à invité hier soir les personnes qui n’aimaient pas la France et ne se sentaient aucun devoir envers elle à la quitter. Le ferait-il le 7 mai, si la France est à gauche ? Ou irait-il, ce cher Nicolas, qui est français ? Renoncerait-il à sa nationalité ? Si ça n’est pas le cas, pourquoi le propose-r-il à d’autres ?
3/ Les comparaisons entre les crimes du communisme et ceux du nazisme sont éculés et sans intérêt. Même si je déteste l’homme politique qu’est Le Pen, je ne le pense pas nazi. Et si j’ai peu d’affinité avec Marie-George Buffet, je suis persuadé qu’elle est tout aussi horrifiée que je le suis par ce qui s’est passé en URSS. Ce genre d’anachronisme est stupide et ne mêne à rien.
4/ En revanche, il reste dans la tête de certains dirigeants de droite certain modèle de société basée sur la compétition, le combat, la guerre. Et je suis inquiet de voir resurgir la tentation de classer les gens selon des méthodes pseudo-scientifiques ou morales, en les jugeant pour ce qu’ils sont (ou ce qu’on croit qu’ils sont), et non sur ce qu’ils font. Je vois un homme par ses actes, pas par ce qu’il est. Mais il est vrai que je suis de gauche.
5/ Enfin, je n’ai pas de haine vis à vis de Le Pen ou Sarkozy. Je dénonce ce que je pense être un danger pour notre démocratie, au vu de leurs paroles, de leurs actes. Et cette dénonciation se situe sur le plan politique. Sur le plan personnel, ne connaissant ni l’un ni l’autre, je n’ai donc aucun point de vue sur ces hommes.
Bien à vous
Manuel Atréide