Article intéressant en soi, mais dont je ne partage pas l’opinion.
« The Economist constate que le PIB par habitant de la France est passé de la 7e à la 17e place mondiale en 25 ans, alors que les présidents Mitterrand et Chirac n’ont pas réalisé les réformes nécessaires pour une meilleure croissance économique. »
=> je ne pense pas que cet exemple soutienne l’argument : si le PIB/hbt des pays étrangers augmente, en quoi la France devrait-elle s’en inquiéter ? On ne peut quand même pas s’outrer de l’augmentation du pouvoir d’achats de nos confrères étrangers ? On devrait s’en réjouir, car elle offre de nouveaux débouchés à nos entreprises...
« M. Sarkozy est le meilleur du groupe. Il est le seul candidat à admettre que la France a besoin de changements radicaux ».
=> Cela reste extrêmement vague... quels changements radicaux ? Et en référence à quel modèle ? S’il s’agit d’une politique néoconservatrice libérale, je crains qu’elle entretienne une société dualiste et inégalitaire... Avec la flambée de l’immobilier (spéculation qui devrait à mon avis être régulée*), les ménages pauvres s’endettent et voient leur part de loyer (ou d’emprunt bancaire immobilier) se rapprocher (si ce n’est dépasser) la barre fatidique des 50% du revenu net... alors pour contracter la Demande interne et ralentir l’économie intérieur, rien de moins pire !
*... d’autant plus que cette spéculation a conduit très récemment à une crise de l’immobilier et la fermeture de nombreuses banques peu scrupuleuses, qui prêtaient à des investisseurs immobilier « sur l’honneur » (le « subprime credit » ; cf : http://www.lefigaro.fr/economie/20070411.FIG000000098_le_fmi_s_inquiete_de_ la_montee_des_risques_sur_les_marches_financiers_mondiaux.html )
Je suis pour un libéralisme éthique, rationnel, porté vers l’avenir (et non obnubilé par le présent, par le superprofit spéculatif). D’ailleurs, à chaque fois qu’un bulle spéculative s’est créée, elle a toujours fini par imploser provoquant des crises conjoncturelles souvent violentes).
De même, l’immobilier porte une place cruciale dans l’économie d’un pays : soumettre l’espace vivant aux lois du marché est extrêmement dangereux en cela qu’il peut paralyser l’économie et le budget des ménages les plus modestes).
Je propose à l’auteur de m’éclairer sur les interrogations que j’ai ici posé...
Note : en dehors du programme de Nicolas Sarkozy, je suis très inquiet de la personne et du risque autoritariste qu’elle représente (je n’invente rien, il suffit de tourner un tantinet les yeux sur la presse étrangère... même Jorg Haider est inquiet de son autoritarisme). Mais ce n’est pas le sujet de cet article, j’en conviens, il est question de son programme.