"En face, le centriste Bayrou semble plus prometteur, avec sa volonté de réduire le déficit public" note The Economist. Mais le problème est "qu’il aime désespérément trop les subventions agricoles et l’intervention de l’Etat dans l’économie". De plus "la manière dont il formera un gouvernement n’est pas claire : son parti est minuscule, et ses vagues rêveries de réunir des leaders de la gauche et de la droite est un nivellement des idées par le bas".
"M. Sarkozy est le meilleur du groupe. Il est le seul candidat à admettre que la France a besoin de changements radicaux". Même si The Economist n’a pas tellement apprécié l’intervention du ministre de l’Economie dans le dossier Alstom, ni ses critiques récentes sur le niveau de change de l’euro face au dollar.
En plus d’être le meilleur pour redresser la place économique de la France dans le monde, l’hebdomadaire pense qu’il est le seul candidat à être crédible sur le plan des relations internationales : "Sur les problèmes européens, comme l’avenir de la Constitution, M. Sarkozy a une approche plus fine et plus pragmatique que ses rivaux. Il est aussi le candidat qui pourra réparer les relations franco-américaines, qui sont actuellement en lambeaux".
Pour terminer, The Economist évoque une image peu glorieuse de notre pays : "Il a été dit que la France avance de temps en temps en faisant une révolution. Mais rarement, et seulement si elle y arrive". Nicolas Sarkozy est pour l’hebdomadaire britannique "une chance de prouver que cet aphorisme est faux".