@ l’auteur,
Augmenter les prélèvements ? Vous lésinez R2D2... Avec vos équations, on peut montrer que si on lui filait absolument tout notre fric à l’Etat providence, on vivrait encore plus heureux... C’était donc ça la solution ?
Sérieux. 100% d’accord avec vous pour dire que la croissance constitue la clé. Et sur ce point, nous sommes à la traîne de l’Asie, des USA et de l’Europe. Les leviers de la croissance sont aujourd’hui assez bien connus et mis en avant à droite comme à gauche : investissement dans la recherche et l’éducation, financement des PME (seules entreprises créatrices d’emplois), libéralisation du commerce et des services, meilleur accès au crédit pour un plus grand nombre de ménages.
Cependant votre raisonnement ne tient que sur la petite ligne qui dit que l’Etat est le mieux qualifié pour favoriser cette croissance. En gros, celle qui justifie qu’on lui donne plus de fric en augmentant les impôts (pour ceux que les mathématiques rebutent, cela me paraît plus clair). Et là je suis 100% en désaccord avec vous. Les précédents gouvernements de droite comme de gauche l’ont bien démontré.
Mais je suis beau joueur et franchement je vous promets que le jour où :
- La part (en % du PIB) de dépense publique productive (éducation, universités, recherche, nouvelles technologies, aide aux PME et à l’innovation) atteindra la moyenne des pays développés (je vous invite à considérer notre score sur chacun de ces points, c’est pitoyable).
- L’Etat aura eu le courage d’engager les réformes structurelles qui permettront de réduire la part de dépense publique non productive (transferts publics, salaires, service de la dette).
Ce jour là, je dirai OK. En Suède je dis pas, mais en France et en attendant, je fais plutôt confiance aux ménages et aux petites entreprises et préfère laisser le peu qu’il me reste d’oeufs dans ces paniers là plutôt que d’en filer encore plus à l’omelette nationale. Quand on voit la gabegie, on a le droit d’être craintif... Non ?