Je n’ai aucune haine des artistes, Damien. Par contre, une haine des financiers, oui.
Le pourcentage qu’un artiste tire de la vente d’un DVD ou d’un CD reste assez faible. Et si les prix du matériel culturel a largement augmenté ces dernières années, ce ne sont pas les artistes qui se sont gavés. Comme je l’avais écrit dans un vieil article, je ne comprend pas que Jacques Perrin fasse la morale aux adeptes du téléchargement, alors qu’en tant que producteur d’une grande partie de notre cinématographie, il devrait plutôt se demander pourquoi une séance de ciné coûte de nos jours aussi cher qu’un DVD...
Ce ne sont pas les artistes les plus modestes qui contestent le téléchargement illégal. Didier Wampas par exemple est fier de savoir que sa musique est téléchargée. Car comme beaucoup d’artistes il ne veut pas la vendre, il veut qu’on l’écoute (et il rattrappe ses bénéfs sur les concerts).
Quels sont les ’artistes’ qui se plaignent le plus du téléchargement illégal ? Goldman, Calogero, Jacques Perrin... des personnes qui n’ont aucun problème financier si des albums piratés circulent par rapport à tous les albums qui vendent. Mais qui se plaignent car elles servents de porte-drapeaux au majors de la distribution.
Pour finir, je vais distiller ce bon conseil de Jules-Edouard Moustic : « Achetez les albums que vous aimez... et téléchargez les merdes ! ». Pour écouter les Pink Floyd, rien ne vaut la qualité de l’album original. Par contre, pour le tube de l’été ou les morceaux de la Star Ac, rien ne sert d’investir...