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Commentaire de Iroquois

sur La fonction présidentielle est tout de même très particulière


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Iroquois Iroquois 21 avril 2007 19:52

Très bien pour ces portraits, il est vrai que certains français votent aux présidentielles pour une image, une représentation de la République comme peuvent l’être les bustes de Marianne.

Cependant je ne suis pas d’accord sur vos jugements : on fait passer Sarkozy pour un gamin alors que c’est le candidat qui a le plus d’expériences, et de résultats. Des résultats obtenus pas seulement par autoritarisme, c’est aussi un habile négociateur comme il a su mener le redéploiement de la gendarmerie et de la police (qu’un Chevènement n’avait pas su faire) ou quand il s’est occupé de Sangatte que tous les autres laissaient pourrir. Sa traversée du désert, il l’a déjà faite également et les embûches n’ont pas manqué. Son parcours n’est en rien celui d’une étoile filante ou d’un produit marketing qui n’aurait rien fait, ni rien prouvé.

A côté de cela, l’image de Bayrou peut paraître plus lisse, plus rassurante, et alors il n’y aura pas de réforme, car il ne faudra surtout pas froisser quiconque. C’est ce qui s’est passé à l’Éducation nationale lorsqu’il était ministre, alors que tout le monde s’accorde à dire qu’il y a quand même des problèmes dans ce secteur. Il faut du courage pour mener des actions qui satisfassent l’intérêt général, et non une catégorie spécifique qui fait office de noeud de blocage d’un système obsolète. Ce courage, Bayrou ne l’a jamais montré. D’ailleurs, le peu de personnalités centristes qui ont eu des responsabilités à ses côtés le prouve, et elles ont toutes porté leur choix sur un autre candidat...

Concernant Ségolène Royale, elle a réalisé le hold-up parfait lors de l’investiture du PS. Aucune expérience significative, pas de projet, mais elle soulève les contradictions du socialisme français : assistanat, corporatisme, conservatisme. c’est une icone qui montre que le parti socialiste est toujours empêtré dans le ni-ni, entre ses tentations d’hier et la réalité d’aujourd’hui. La mue n’est pas encore faite.


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