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Commentaire de Françoise

sur Conflit du Proche-Orient


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Françoise (---.---.138.115) 29 juillet 2006 14:58

m’enfin akad, soyons sérieux ! Encore une fois, il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ...

"Le mandat d’Amine Gemayel

Amine Gemayel succède à son frère à la tête de l’état et rappelle la force multinationale à Beyrouth. Son sexennat commence sous le signe de l’espoir. Plusieurs passages sont ouverts entre les deux parties de Beyrouth, et de nombreux émigrés reviennent et avec eux, de l’argent et des projets.

Les États-Unis offrent un soutien financier pour la reconstruction de l’administration, des infrastructures et de l’armée. Un accord est signé stipulant la fin de l’état de guerre et un retrait israélien conditionné par un retrait simultané des forces palestiniennes et syriennes. Amin Gemayel a d’ailleurs dissous le commandement de la FAD le 31 mars.

Le gouvernement du président Gemayel fait peu de cas de l’opposition de Damas à ses négociations avec Israël, et le général Assad choisit d’appuyer par tous les moyens les forces d’opposition qui se mobilisent. Le chef de l’OLP, Yasser Arafat, revient au Liban avec un petit groupe de combattants, et s’engage dans des affrontements contre des Libanais soutenus par la Syrie, mais il doit quitter le Liban en décembre 1983."

Quand aux guerres qui ont empêché le Liban de se développer convenablement ces 20 dernières années, ce n’est pas du côté d’Israël qu’il faut regarder :

"Les chiites, largement évincés de la lutte sunnito-maronite pour le pouvoir et ignorés par le gouvernement avaient toujours été les pauvres du Liban. Concentrés au sud et dans la Bekaa, ils avaient subi les attaques dans les raids israéliens contre les Palestiniens, et transformés en réfugiés, concentrés dans la banlieue de Beyrouth.

Les gardes de la révolution iranienne commencèrent à prêcher et à entraîner les plus démunis. Le terrain était fertile pour un message rejetant l’impérialisme occidental, et sa volonté de se sacrifier pour sa cause transforma le Hezbollah en une redoutable force de combat. L’organisation commença à utiliser une des tactiques les plus redoutables des milices libanaises, l’enlèvement, et provoqua l’exode de la plupart des occidentaux.

« Guerre de libération contre la Syrie » (1988 - 1989)

L’ébauche d’une solution mettant fin à la guerre est longtemps bloquée par le désaccord de fond sur les priorités à observer. La gauche et les chiites réclament l’abandon du communautarisme politique, alors que les chrétiens refusent d’envisager l’avenir à l’ombre des troupes étrangères.

Cependant, le vrai pouvoir est encore entre les mains des milices. Vers septembre 1988, le mandat d’Amine Gemayel est sur sa fin, et le vote des députés pour un nouveau président est empêché par les milices. Gemayel demande alors à son chef d’état major, Michel Aoun de tenir un gouvernement militaire d’intérim. La position anti-syrienne d’Aoun était mal vue à Damas, et les Syriens se sont opposés à sa nomination, tout comme les Américains. Gemayel nomma aussi trois officiers chrétiens et trois autres musulmans pour servir sous les ordres de Aoun, mais les musulmans ont refusé de rejoindre leurs postes, formant leur propre gouvernement dans Beyrouth-ouest.

Aoun était décidé à chasser les Syriens du Liban, et les affrontements continuèrent pendant l’année 1988. La France commença à fournir de l’aide humanitaire aux deux partis, mais étant donnée son amitié traditionnelle avec les maronites, ce geste était suspect pour les musulmans.

L’accord Taëf (1989)

Une tentative de restaurer la paix eut finalement lieu a l’automne 1989. Les efforts politiques d’un comité composé du roi Hussein de Jordanie, du roi Fahd d’Arabie saoudite, et du président Chadli d’Algérie ont abouti à un cessez-le-feu exhaustif et à une rencontre parlementaire pour discuter d’une « réconciliation nationale ».

L’assemblée nationale se rencontra à Taïf en Arabie saoudite. Quelques amendements pour rétablir l’équilibre du partage du pouvoir furent ratifiés le 5 novembre 1989. René Moawad fut élu président, mais fut assassiné seulement 17 jours plus tard. Pour éviter de nouveaux affrontements, le parlement élit immédiatement Elias Hraoui à sa place.

Devant l’opposition d’Aoun les affrontements éclatèrent encore, cette fois entre Aoun et les milices chrétiennes qui désapprouvaient sa position — une véritable lutte fratricide. En reconnaissance de son soutien durant la guerre du Golfe, l’Amérique autorisa la Syrie à intervenir auprès de l’armée libanaise pour se débarrasser du général Aoun. Après le succès de ses opérations, à l’exception du sud toujours occupé, s’ouvrit la première période de paix durable au Liban depuis 15 ans.

Le Liban sous influence Syrienne - Periode : 1990 à 2005

En 1992 eurent lieu les premières élections législatives depuis 1972, dans une atmosphère de manipulation, de frustration et d’abstention. Rafiq Hariri fut élu premier ministre et commença à étudier la reconstruction du pays. Il tenta également de restaurer l’équilibre rompu par le boycott des élections par les chrétiens en amenant plus de chrétiens dans le gouvernement. Il fut arrêté à la fois par les Syriens et par le président Hraoui."

Quelle belle démocratie, et surtout quel beau bordel, je crois que les Libanais, les milices et les Syriens n’avaient pas besoin d’Israël pour se taper dessus !


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