Désolé de devoir vous contredire mais sur les parrainages, vous faites erreur :
Article 3 de loi de 1962 sur l’élection du président au suffrage universel :
"Quinze jours au moins avant le premier tour de scrutin ouvert pour l’élection du Président de la République, le Gouvernement assure la publication de la liste des candidats.
Cette liste est préalablement établie par le Conseil constitutionnel au vu des présentations qui lui sont adressées par au moins cinq cents citoyens membres du Parlement, des conseils régionaux(...)
Le Conseil constitutionnel doit s’assurer du consentement des personnes présentées (...)
Le nom et la qualité des citoyens qui ont proposé les candidats inscrits sur la liste sont rendus publics par le Conseil constitutionnel (...)
Concernant pseudonymes et noms d’usage, si vous voulez être précis, soyons le : le nom d’usage est encadré par la loi du 23-XII-1985, et concerne uniquement l’usage de noms existants, soit d’un époux, soit d’un parent. Dans les cas de De Villiers et Sarkozy, nous ne sommes pas dans cette configuration mais bien plutot dans le libre choix d’une désignation, soit par l’emprunt d’un nom imaginaire, soit par la transformation de son propre nom.
Lorsqu’Hélène Carrère D’encausse fut candidate aux élections européennes, il y a des années, le bulletin de vote indiquait : « Hélène Carrère dite Carrère d’Encausse ». Ainsi le bulletin de vote de N. Sarkozy devrait être libellé : « Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa dit Sarkozy ». Voilà pour les règles.
Maintenant pour un français moyen qui n’est pas au fait du petit monde parisien, M. Sarkozy peut lui raconter qu’il est un modeste enfant d’immigré et lui tenir le discours d’un petit qui s’est fait tout seul. M. Sarkozy de Nagy-Bocsa n’aurait pas la même crédibilité dans ce discours. Voilà pourquoi ce pseudonyme n’est pas innocent.
Quant à Ségolène Royal, la transformation est évidemment moins fondamentale, même si la loi prévoit l’immuabilité des prénoms. Mais je ne voulais pas faire un sort à l’un sans l’autre.
Je remercie au passage le commentateur qui a rajouté José Bové à la liste et dont j’ignorais qu’il s’appelât Joseph.