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Commentaire de Natacha Quester-Séméon

sur Hugo Chavez est-il vraiment antisémite ?


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Natacha Quester-Séméon / Natacha Quester-Semeon / NatachaQS Natacha Quester-Séméon 21 janvier 2006 02:10

A noter la parution de ce papier de Libération : Après la polémique autour d’un dérapage du président vénézuélien, « Libération » répond. Retour sur un discours d’Hugo Chavez, par Pierre Haski (directeur adjoint de la rédaction à Libération) http://www.liberation.fr/page.php?Article=352577

Voici, un extrait un peu long que je me permets de copier pour apporter les précisions du journal - d’ailleurs Tatiana avait relevé ici les mêmes points que Pierre Haski : "Depuis, la polémique fait rage, mêlant les explications de texte et les postures idéologiques. Rappelons d’abord les propos qui fâchent. La cohabitation dans la même phrase de la référence aux « descendants de ceux qui ont crucifié le Christ » et à ceux qui se sont emparés des « richesses du monde » a tout de la vulgate antisémite classique, celle en particulier de cet antisémitisme chrétien ancien, auquel le concile de Vatican II a mis fin en 1962, bâti sur le thème du « peuple déicide ». Le président vénézuélien ne cite jamais explicitement les juifs, mais ceux qui, en France, exonèrent Hugo Chavez en faisant valoir que le Christ a été crucifié par les Romains (dans ce cas, visait-il les Italiens d’aujourd’hui ?...) feignent d’ignorer la connotation historique extrêmement lourde de la formule. C’est cet usage d’un vocabulaire connoté qui a inquiété le Centre Wiesenthal ; c’est ce qu’a relevé notre journaliste, Jean-Hébert Armengaud, en le rapprochant d’éléments de contexte tout aussi préoccupants, comme l’ancien conseiller négationniste de Chavez, Norberto Ceresole, auteur d’un essai préfacé par Roger Garaudy, les inquiétudes d’une partie de la communauté juive locale, très divisée, et l’invitation lancée par Caracas au président iranien malgré son appel à « rayer Israël de la carte ».

De fait, même si l’interprétation « anti-impérialiste » de cette phrase était la bonne, comme le soutiennent sans sourciller les défenseurs du président Chavez en France, sa formulation est tellement identique au vieil antisémitisme chrétien qu’elle suffirait à se poser la question de savoir s’il s’agit d’une confusion de langage ou d’un message délibéré."


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