L’autre argument habituel de la droite pour justifier sa mauvaise gestion, c’est aussi toujours le même : la gauche a chaque fois bénéficié de circonstances économiques exceptionnelles et ils n’y sont pour rien dans les bons résultats, la droite a jamais de bol, faut toujours que ça crise quand ils sont au pouvoir, les pauvres malchanceux.
Avant Jospin, avec Balladur et consorts, c’était pareil.
Voilà des chiffres pour remettre les choses à leur place, parce qu’en y’a marre des mensonges (chiffres arrondis).
- Dette publique de 92 à 96 (Chirac-Balladur etc) : augmentation continue de 45% à 60% du PIB
- Dette publique de fin 97 à 2001 (Jospin) : baisse régulière de 60% à 56% du PIB
- Dette publique de 2001 à 2006 (Raffarin et Villepin) : augmentation de 56% à 67% du PIB, record historique.
Donc, il y en a ici qui argumentent que la dette publique sous la droite, c’est la faute aux armées de fonctionnaires inutiles. C’est bizarre, la gauche fait baisser la dette publique, et pourtant elle ne dégraisse pas les services publics. Argument pseudo économique bidon et typique de l’idéologie soit-disant libérale à la française (ayant fait des étude de philo et ayant travaillé 20 ans à poste de haute responsabilité dans des économies de pointe, je sais que le vrai libéralisme, au sens réel du terme, n’est pas cette connerie qu’on nous assène ici).
si vous voulez les chiffres du gouffre de la sécurité sociale de Rocard (1989) à maintenant, les chiffres sont encore plus incroyables et dévastateurs.
- De Rocard à Bérégovoy (89-92), en moyenne 1 milliard de déficit par an
- Balladur à Juppé (93-97), en moyenne 5 milliards de déficit par an
- Jospin (fin 97 fin 2001), en moyenne 1,5 milliards de déficit par an
- Raffarin, en 3 ans, de - 6 à -14 milliards de déficit, records historiques explosés dans l’allégresse.
Bref, avec la droite française, vous êtes sûrs d’exploser les compteurs. Et bien sûr, c’est la faute aux mauvaises conjonctures économiques.
C’est du foutage de gueule intégral, c’est tout.