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Commentaire de Gérard Besancenot

sur Fête de l'Aïd et autres : le législateur peut-il jouer son rôle ?


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Gérard Besancenot (---.---.124.26) 21 janvier 2006 19:06

Votre proposition ne me semble pas d’une urgence avérée, dans la mesure où elle est déjà réalisée dans les faits (tolérance des écoles, autorisations d’absence officielle des adminstrations, etc). Par ailleurs, moins il y a de lois, mieux c’est.

Elle aurait pour désavantage de d’accentuer le fractionnement de la communauté nationale en « tribus », chacun pour soi, et de réduire le sentiment de fraternité qui est nécessaire dans le climat neurasthénique actuel. Comment favoriser une nécessaire assimilation si la loi favorise les ghettos de toutes les tribus ?

A force de reconnaître toutes les communautés de façon identique, le pays finit par y perdre son visage. Qu’est ce que la France, aujourd’hui ? Voulons nous vraiment en faire une bête province, sans traditions, sans histoire, sans personnalité ? Un simple substrat sur lequel, telles des bactéries identiques, pousseraient les « consommateurs » ? Mais si nous acceptons d’avoir un visage, ce visage ne peut être sans forme, et l’histoire fait que cette forme est une culture gréco-romaine, puis chrétienne.

Cette proposition a le mérite de poser le problème de l’évolution de notre société : puisque les musulmans débarquent en masse, il serait en effet logique de leur ménager un mode de culture oriental, mais allons jusqu’au bout du raisonnement. Non seulement des fêtes religieuse, mais aussi un double enseignement arabe/français, intégration de la charia dans la loi française, enseignement coranique, etc. Comment assumer la « fraternité » républicaine dans ces conditions ?

Ne conviendrait il pas, plutôt, d’inverser la proposition, et de n’accepter sur notre sol que des fractions raisonnables de cultures allogènes, une fraction raisonnable étant définie par celle qui ne pose pas ce type de problème insoluble ?

Enfin, cette proposition sous-tend l’égalité de toutes les croyances, proposition dont il est facile de démontrer qu’elle n’est pas juste, ne serait-ce qu’en prenant des exemple aux bornes opposées des croyances. Dans ce cadre, mettre sur le même pied les religions chrétiennes basées sur l’amour du prochain (malgré certaines erreurs qui auraient peut-être pu être évitées), et les croyances musulmanes, dont les aspects barbares sont frappants (mépris des femmes, guerre « sainte », esclavage, terrorisme, etc), relève d’une culture religieuse trop simpliste. La simple comparaison des contenus du Coran et de la Bible illustre assez bien les différences de ces religions, mais l’oeuvre musulmane, philosophique et théologique, ne peut non plus se comparer avec celle des chrétiens.

Enfin, ce point subsidiaire étant évoqué dans certains commentaires, pour ce qui concerne les animaux, l’égorgement rituel des moutons destinés à l’Aïd est une souffrance de plusieurs minutes infligée aux animaux, et ne peut se comparer à l’abattage occidental par merlin, qui provoque une mort immédiate et sans douleur de l’animal.


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