Bonjour,
pour mon premier commentaire, je vais être long, et j’espère clair . Pour éviter les questions oiseuses, j’ai voté Sarkozy au premier tour.
Tout d’abord pour que les choses soient clairs (même si en lisant ma bio cela doit transparaitre), j’ai voté Sarkozy.
Maintenant essayons de se placer à dans la peau de F. Bayrou.
Quelque soit le vainqueur de la présidentielle, ce dernier aura un gros avantage aux législatives suivantes (on l’a vu quasiment à toutes les législatives qui ont suivi des présidentielles).
Le Pen est laminé, et a priori le FN est généralement moins fort collectivement que leur leader sur son nom propre. Donc il aura sûrement moins de candidats qui pourront se maintenir que les années précédentes.(avantage Sarko).
Le PS s’il veut conserver quelques alliés à gauche, et il le voudra, alliance avec Bayrou ou pas, devra leur laisser des circonscriptions gagnables.
Si on considère qu’en gros le vainqueur des présidentielles fait environ +10% aux législatives, si Sarko est président, il arrive à 40%, si c’est Ségo 35%.
Avec un FN affaibli, 40% c’est a priori largement suffisant pour être majoritaire à l’assemblée. Donc si Sarko gagne, il n’a pas besoin de Bayrou.
En revanche, Sego avec 35, face à un Sarko à 30, n’a pas de garantie d’avoir une majorité seule (si elle veut laisser des sièges à ses alliés à gauche). Donc elle a besoin de Bayrou.
En conséquence, si Bayrou joue purement tactique politicienne, il parait avoir intérêt à la victoire de Segolène.
Bon maintenant, l’UDF est jusqu’ici un parti de droite dans toute sa structure, une grande partie de ses militants, et quasiment tous ses élus. Si Bayrou joue Sego, une bonne partie de ses élus ne le suivra pas, car ils veulent garder leurs sièges.
Donc à mon pas toujours humble avis, Bayrou va appeler à aller voter, mais ne donnera pas de consignes précises (il peut reprendre la déclaration de Chirac en 81 s’il a besoin d’idées).
Ensuite, pour les législatives, il va être dans une situation infernale, mais bon, c’était le risque.
Et pour ceux qui s’étonnent de voir les deux finalistes dragués le centre, se souvenir de la « doctrine Mitterand », au premier tour on rassemble son camp, au deuxième on va chercher le centre, toujours dans cet ordre.
Sarko et Sego font très exactement cela.