Le flot des réactions s’étant quelque peu tari, je souhaitais revenir sur certaines d’entre elles, non sans avoir préalablement remercié ceux qui ont pris la peine de me lire.
Certains commentaires se sont emparé du texte pour l’interpréter en termes strictement électoralistes. Je reconnais bien évidemment qu’il s’agissait d’évoquer une des raisons qui me conduiront à ne pas voter pour NS le 6 mai prochain. Mais l’essentiel n’était pas là : je formulais une hypothèse dont, soit dit en passant, je n’étais pas absolument persuadé de la validité. Certains d’entre vous ont d’ailleurs utilement réagi en limitant leur commentaire à cet aspect.
Premier point : il n’est pas nécessaire que NS ait lu Hayek pour que le rapprochement soit fondé (cf. le texte de Jean Lasson). Mon raisonnement est le suivant : 1. Les positions ontologiques d’Hayek le conduisent à considérer la justice sociale comme un mirage
2. Il semblerait que les propos de Sarkozy, en divers domaines, indiquent une certaine dévotion à l’ordre social tel qu’il est et le renoncement corrélatif à modifier ce que le patrimoine génétique et les hasards de la fortune sont supposés faire de nous.
Je reconnais, comme me le reprochent Theophraste (sans aménité) et Pompon, que ce lien aurait dû être mieux étayé.
Deuxième point : Arturh a raison d’insister sur une formulation maladroite. En effet, seules les actions individuelles peuvent être qualifiées de juste ou d’injuste. Je voulais dire que l’on est sensible aux conséquences injustes des événements qui ne sont pas le résultat d’actions intentionnelles.
Enfin, troisième point, je recommande de lire et relire le commentaire, certes fort bienveillant, de Todoynada car il exprime, d’une autre façon, l’essentiel de ce que j’ai voulu dire. Qu’il en soit remercié.