Eh bien non, ils ne sont pas tous muets les candidats ! Voici ce que disait Dominique Strauss-Kahn sur RMC le 20 juillet :
« La situation là-bas est atroce. Il y a un caractère fou à ce qu’il se passe aujourd’hui. Israël se trouve en droit international fondé à répliquer à une attaque de son territoire mais d’un autre côté quelle est la cible ? La cible, ça ne peut pas être le Liban. Au contraire, il faut essayer de sauver le Liban. La seule sortie aujourd’hui, c’est que la négociation prenne lieu, prenne place sous l’égide des Nations Unies. Il faut aider le gouvernement libanais à faire régner l’ordre au Liban et à désarmer ses milices. De l’autre côté, il faut que la pression internationale soit suffisante pour qu’Israël mette fin aux opérations qui sont en cours. L’Iran trouve là, dans la situation libanaise, une sorte d’exutoire, quelque chose qui fait passer à autre chose. Moi, ce que je déplore dans cette affaire, c’est qu’on voit bien à quel point l’Europe est faible, combien elle a du mal à intervenir ».
D’une façon globale, il défend le recours à la loi internationnale, à la diplomatie et à l’ONU (tout ce que n’aiment pas vraiment les américains).
Si on élargit un peu la réflexion, DSK semble avoir une originalité sur le domaine de la politique internationnale : il défend (depuis pas mal d’années), l’idée d’une politique européenne spécifique pour toute la méditerranée. L’idée est de dire que si l’Europe s’intéresse économiquement aux pays méditerranéens, cela sera profitable à tout le monde aussi bien sur l’économie que sur les relations entre ces pays.
N’oublions pas qu’à l’époque où le bassin méditerranéen était uni, la culture méditerranéenne était arrivée à un niveau extraordinaire de rayonnement. Mieux vaut donc que des pays comme ceux du proche orient regardent vers ce passé prestigieux pour se bâtir un avenir paisible et prospère, plutôt que vers les noires légions de la Perse.