« Si vous faisiez le parallèle avec des mouvements politiques européens s’étant réclamé[s] du catholicisme comme le franquisme pour l’Espagne, le rexisme (du lat. Christus Rex) ou de l’idéologie du régime de Vichy, oseriez-vous les confondre avec l’Eglise Catholique ou même avec la doctrine chrétienne ? »
Non, il se trouve que c’est en effet impossible. C’est de loin la critique la plus remarquable, la plus pertinente que j’ai pue lire.
"Par votre effet de style à la fin de votre commentaire, vous entretenez subtilement la confusion générale entre l’islam, religion et l’islamisme, mouvement politique dans la description apocalyptique huntingtonienne.
Si vous faisiez le parallèle avec des mouvements politiques européens s’étant réclamé du catholicisme comme le franquisme pour l’Espagne, le rexisme (du lat. Christus Rex) ou de l’idéologie du régime de Vichy, oseriez-vous les confondre avec l’Eglise Catholique ou même avec la doctrine chrétienne ?"
Si j’ai bien compris votre pertinente remarque à la lumière de ce qui a suivi, vous établissez l’analogie entre le franquisme et - par exemple - AlQaïda. Je pense que c’est la différence opérée au sein du catholicisme entre le fondamentalisme et l’intégrisme, distinction invisible dans ce qui transpire du Coran.
Pour le catholique (et non nécessairement le Protestant, il faut le dire), la liberté de l’individu est primordiale. A savoir, obliger un homme à se convertir est contraire au christiannisme. On devient chrétien par la grâce de Dieu. On peut alors fondamentaliste et prôner une morale dure, mais librement choisie. Un intégriste catholique voudra l’imposer aux autres, et sera irrémédiablement en contradiction avec la Bible. Un musulman sera, lui, en parfaite concordance.
J’en tiens pour nième preuve : le site islamophile.org (luttant contre le méchant islamophobe que je suis) titre : « Le danger de l’apostasie... et la lutte contre la zizanie ». EN gros, pas le droit de quitter l’Islam. On est tellement plus libre d’être Musulman ! Vous ne croyez pas ? Cela me rappelle l’analogie du cliquet en URSS : quand tu rentres en URSS, tu sors ne plus.
Après cette séparation biblique entre le politique et le religieux, il se trouve alors que le franquisme est bien loin d’être en accord avec la liberté inhérente - théologiquement bien sûr - au christianisme, qui n’est pas sans avoir eu ses intégristes. Pour Vichy, c’est infiniment plus compliqué que le national-catholicisme de Franco. Pour le rexisme, je sais pas.
Pour ce qui est d’AlQaïda, il n’y a pas de contradiction avec le Coran. Je l’ai cité à de multiples reprises dans mes commentaires : le Coran - au-delà des conceptions spirituelles intéressantes - s’avère lié à l’expansion. L’intégrisme est un fondement de l’Islam, puisqu’il souhaite intégrer son alentour dans le fondement de l’Islam (nommé Coran), et que le fondement de l’Islam est à l’origine même de l’intégrisme.
Vous dites que je confonds l’islam et l’islamisme. Oui, je le confonds et pour une bonne raison : c’est ma thèse. L’Islam tend à s’étendre politiquement, par la guerre s’il le faut. Et l’extension politique de l’islam (l’islamisme) est inscrit dans l’islam lui-même. J’aurais besoin d’infiniment plus de temps pour développer cette thèse.
ISLAM=ISLAMISME, voilà. Et l’islamisme passe par deux voies : la guerre de violence, ou la guerre culturelle : l’ethnocide.
Je ne voulais pas aller jusque là. Je sais parfaitement que je vais être recouvert d’injures ou de divers qualificatifs : « islamophobe », « Huntingtonien », « manichéen ».Mais je vous assure que c’est la thèse de nombreux auteurs contemporains.
Pour ce qui est des petits Musulmans intégrés à la société française, ça me pose un problème autant qu’à vous. Car moi aussi j’ai des amis Musulmans. Et je l’ai dit dans l’article, il faut les accepter, vivre avec en paix, appliquer la laïcité au pied de la lettre. Bref, pas question d’égorger, ou de décapiter un seul Musulman. On ne va quand même pas adopter les pratiques de l’ennemi, ce ne serait pas très catholique !