Les profits atteignent des records, c’est vrai, mais attention, précisons bien qu’ils sont réalisés sur le marché mondial. Donc moralement, la France ne peut par exemple prélever un impot exceptionnel sur les bénéfices de Total, à moins de reverser l’argent à une organisation qui oeuvre internationalement, pour la lutte contre la pauvreté dans le monde, ou pour l’éducation, par exemple. Sinon la France agirait de manière inique, à moins qu’elle ne prélève ce impot qu’en proportion de la part qu’elle représente dans le chiffre d’affaire de Total, mais ça ne représente alord plus grand chose...
Le problème de l’actionnariat en est un sans l’être. Le problème, à mon sens, vient des exigences de rendement calculées sur une base comptable absurde (ie 15% de ROE ; j’ai malheureusement perdu le lien qui parlait des différences entre ROI, ROE etc. si quelqu’un l’a et peut le donner...).
Si on approfondit la question, les versements de dividendes devraient être calculés autrement, sur les bénéfices réels. Le taux de bénéfices attendu devant être, si on reste réaliste 2-3% du chiffre d’affaire réel, avec un maximum à 6% pour certaines entreprises qui en sont capables (notamment certaines dans le secteur des logiciels). De plus la loi devrait instituer la règle des 1/3, c’est à dire 1/3 en provision (réserve légale et investissements), 1/3 pour les salariés (avec taux inversement proportionnel à la hierachie, ie les plus haut cadres touchent proportionnelement moins) et 1/3 pour les actionnaires... la règle devient celle des 1/4 si on prend en compte la part que pourrait prendre l’état au titre des impots.
Mais bon... je dois me faire des illusions, ça n’est pas faisable.
PS : pour les anti-libéraux, vous avez là l’opinion d’un libéral, un VRAI, qui n’es pas allergique à la solidarité, mais farouchement opposé à tout protectionnisme, tout assistanat passif, toute forme de subventions, tout copinage et népotisme... Liste non exhaustive, il faudrait écrire un livre pour expliquer ce qu’est la vraie économie libérale qui n’a rien à voir avec le système lobbyiste, protectionniste hypocrite, juridiquement inique et népotique actuel...
La solidarité, ça n’est pas donner un poisson à la personne qui à faim ; c’est aussi et surtout lui apprendre à pecher à raison, en faisant attention aux ressources disponibles.