Effectivement.
Vous (je m’adresse, là, à l’auteur de l’article) prenez vos rêves pour la réalité.
Comment - dans le cas d’une victoire de Royal - peut-on imaginer qu’un parti et un candidat ayant fait un score de plus de 30% (ce qui n’est quand même pas rien) disparaissent de la scène politique ? C’est impossible.
Si Sarkozy échoue au second tour, l’UMP et plus largement ses électeurs ne lui attribueront pas cet échec... ils l’attribueront à Bayrou et à ses électeurs. Et Sarkozy sera le chef de l’opposition... qui d’autre que lui aurait pu faire son score du 1er tour ? Personne.
Quant à Bayrou et l’UDF (ou le PD), ils seront pris en sandwich entre le PS et l’UMP.
Soit Bayrou rejoint (sans être maître à bord) le gouvernement ou/et le PS (ou un nouveau PS-PD ou une coalition) et le PD éclate... une partie des centristes rejoignant l’UMP ou créant un parti de centre-droit (allié à l’UMP).
Soit Bayrou reste un opposant (même « modéré » mais critique) de Royal et il apportera régulièrement de l’eau au moulin de l’UMP (trop content de trouver en Bayrou un allié).
La victoire de Royal pose à Bayrou de gros problèmes de positionnement politique. Je suis enclin à penser qu’il préfère secrétement la victoire de Sarkozy.