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Commentaire de Jesrad

sur Explosion d'AZF : de piste en piste


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Jesrad 8 août 2006 10:49

« Enfin, a-t-on pu déterminer de manière certaine si l’explosion à la SNPE à précédé ou non celle d’AZF ? Il me semble qu’il existe des enregistrements où on entend les deux explosions. »

En faisant le calcul de la distance séparant les origines sonores des deux bruits d’explosion d’après les enregistrements audio et témoignages, et la direction de cet écartement en utilisant la répartition géographique des positions où ont été faits ces enregistrements, en prenant une vitesse du son correspondant aux conditions météo du jour de la catastrophe, on arrive à situer la première explosion à la SNPE, et la seconde au hangar 221 d’AZF.

Quand on échafaude des hypothèses pour expliquer un évènement, on part des faits et des circonstances. En principe les motivations et les intérêts des uns et des autres sont là pour aider à trier les hypothèses, pas à les fabriquer. C’est à peu près toujours l’explication la plus simple qui est la meilleure. Il y a eu trois revendications d’attentat, mais si il n’y a aucun scénario plausible des évènements qui soit compatible avec une piste terroriste, c’est que ces revendications sont de l’esbroufe.

Pistes explorées sérieusement jusqu’ici :

- mélange accidentel de DCCNa-ammonitrate, soit sur le tas d’ammonitrate, soit dans le sas du hangar 221. Cette piste n’a plus de base solide depuis la reconstitution et les dernières expertises chimiques (pas de traces de DCCNa) et n’explique pas la première explosion

- arc électrique causé par une défaillance de transformateur, causant une explosion à la SNPE puis une autre à l’usine AZF : cette piste a été testée (reconstitutions partielles) et infirmée

Il reste les hypothèses d’Anne-Marie Casteret (attentat réalisé par le déversement délibéré du chrome volé) et celle de Pierre Grésillaud (tir d’essai d’une arme électromagnétique qui n’aurait pas été bien contrôlé, causant une explosion à la SNPE, des incidents électriques multiples, et dont le faisceau aurait allumé le tas d’ammonitrate d’AZF). Ces pistes-là n’ont pas vraiment été explorées.

Franchement, l’hypothèse de l’hydrazine proposée par MM. Hériot et Tirat me semble sacrément plus plausible, parce qu’elle explique plus des phénomènes rapportés ou enregistrés. Je l’ai reprise ici parce qu’elle est digne d’intérêt et, je pense, très probablement proche de la vérité.


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