Il ne s’agit pas de nier la différence entre PS et UMP. La considération du PS pour les problèmes des classes populaires est, de toute évidence, plus grande qu’à l’UMP.
Néanmoins, il faut différencier ce que l’on dit, ce que l’on souhaiterait, et ce que l’on fait, ce que l’on obtient réellement. Dans ce sens, la « gauche » a peut-être essayé de freiner la dégradation sociale plus que la droite dure, et la droire dure accentué directement cette dégradation plus que la gauche. Mais la tendance n’a pas été modifiée.
D’autre part, la question des salaires. Elle est aujourd’hui insuffisante. Des gens compétents sont poussés à faire un travail de basse qualification, des ingénieurs distribuent des journaux ou font du taxi, des cadres deviennent assistantes maternelles. Et on leur dit : tu es payé pour ce que tu fais et non pour ce que tu sais, ce que tu cherches à faire ou ce que tu es capable de faire. Et ça c’est aussi un problème clé à régler.
La seule question de salaires rapproche la « droite » et la « gauche ». Mais les gens ont besoin de nouveaux espaces sociaux de travail et de production avec un marché capable de valider leurs compétences et acueillir leurs projets, et pas uniquement de les prolétariser correctement. Cette question est posée à tous, classes moyennes et fils d’ouvriers, à tous ceux qui aspirent à une vie qui a du sens et du plaisir professionnel.
C’est donc sur la question des faits et des espaces réels de développement social que les jeux sont en train de changer.
Cordialement, Pierre