Bonjour Monsieur Bilger,
Intéressant cet article que vous proposez, comme les autres du reste.
J’ai été « hérissé » comme citoyen belge par la grève de la faim de ressortissants iraniens en Belgique qui voulaient protester ardemment (la méthode est ardente sinon culpabilisante pour l’autorité) contre l’avis de l’administration ne voulant pas leur accorder les papiers nécessaires à l’établissement en Belgique ; ces hommes étaient illégalement sur le territoire.
Le chantage à la décision d’autorité et appliqué contre les régles et les lois me semble odieux. C’est la mise en opposition du drame concerté à la rigueur de la régle et à l’utilisation de l’émotion avec son impact dramatique sur nos consciences. Quoi, nous ne serions pas assez humains, pas assez tolérants pour comprendre le désespoir de ces hommes sans situation légalement reconnue. Ils nous disent :« Voyez notre état, cédez ou nous mourrons ».
Vous parlez de l’émotion comme moyen de pression sur les institutions, il semble bien que cette émotion est devenu un levier de pression pour parvenir aux fins désirées.
Cependant, la question que vous soulevez reste ouverte ; en France un élu a fait la grève de la faim ds l’enceinte parlementaire pour obtenir d’une entreprise le maintien de l’emploi ds sa région.
C’est donc, à mon sens, un phénomène plus général, une sorte de moyen de communication, une mise en scène du désespoir dont nous pouvons craindre les effets car ils servent une contestation douteuse du bon sens et de la confiance ds les institutions qui restent démocratiques en nos pays (il ne m’a pas semblé que la tyrannie soit le mode d’administration du collectif).