A admimot :
A voir les torrents d’émotion qui coulent de la Gauche et de la Droite, je ne ne m’étonne pas que vous en veniez à voir comme lâches ceux qui visent le Centre. Pourtant, je crois que vous faites totalement fausse route. Le centre n’est pas le refuge de la couardise, il est celui de l’intelligence de reconnaitre qu’un État moderne ne peut plus comme jadis s’alimenter de l’énergie que génère un sempiternel combat entre deux visions contradictoires de la société.
L’interdépendance qui s’est développée ne permet plus que, dans un État moderne, coexistent deux projets contradictoires de société. Il faut un consensus. Bâtir un consensus auquel s’identifie une vaste majorité de la population n’est pas une affaire d’émotions, c’est une exigence technique incontournable.
Pourquoi ? Parce que, la société devenant plus complexe, les fonctions se spécialisent et chaque agent économique devient plus important pour assurer la complémentarité qui permet l’enrichissement sociétal. Chacun tend a devenir indispensable. Si un élément indispensable d’un système ne joue pas son rôle, le système ne fonctionne pas, ou il faut circonvenir l’élément, ce qui réduit radicalement l’efficience de ce système.
Si vous scindez la France en deux et donner le pouvoir a la Gauche ou ou la Droite - le segment qui ne l’a pas ne collaborant qu’à contrecoeur, ou sabotant subtilement l’action entreprise - vous ne pouvez pas créer la richesse qui, en définitive, est la seule voie vers une amélioration du sort des défavorisés.
Ceci est plus vrai encore dans une société de services, quant la motivation et la bonne volonté de celui qui rend un service est le facteur le plus déterminant de la qualité de ce service.
Il est devenu par trop inefficace de gérer la France en louvoyant, quelque temps trop a gauche, puis quelque temps trop a droite, pour avancer contre cet éternel vent en proue qui est simplement la résistance de la nature à être domptée. Il faut mettre le moteur en marche. Créer un projet de société qui recueille un large consensus et contre lequel ne sera pas sans cesse à lutter une partie de la population. Pas parce qu’on « aime l’harmonie », mais simplement parce que le désaccord est suicidaire.
Être Centriste, c’est vouloir que se négocie ce consensus et que, en conciliant les intérêts divergents, on propose un projet de société et on mette le cap vers ce qu’on veut que devienne la France. Il faut sortir d’un confrontation politique devenue ridiculement archaïque et arbitrer les compromis entre partenaires sociaux. Il y a toujours un optimum socio-économique. C’est le rôle de l’État de le définir et de convaincre la population de travailler à l’atteindre. http://www.nouvellesociete.org/701.html
Pierre JC Allard