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Accueil du site > Tribune Libre > Je suis un extrême-centriste !

Je suis un extrême-centriste !

Longtemps accusé d’être un « ni-ni », ni droite ni gauche, me voici, comme beaucoup d’autres, accusé d’extrême centrisme. Le « ni-ni » m’a longtemps été reproché comme une forme de résistance - dans le sens d’inertie -, et comme si ce positionnement était une fin en soi, une forme peut-être de snobisme intellectuel ! Alors qu’il s’agit d’une prise de conscience que la vie démocratique doit se renforcer par le débat, la participation citoyenne et le désir de voir finir le populisme et la mauvaise démagogie.

François Bayrou est l’inventeur de l’extrême centre selon le journal Libération (voir ici : http://www.liberation.fr/rebonds/chroniques/chronique_politique/219927.FR.php), selon le quotidien L’Humanité (http://www.humanite.fr/journal/2007-03-30/2007-03-30-848678), mais aussi Courrier International (http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=71557). L’idée est reprise même sur la télévision belge (http://www.rtbf.be/info/international/ARTICLE_086401).

Il y a donc unanimité pour dire que l’extrême centre existe bien, mais, selon les uns, cet extrême- centre aurait été créé pour nuire à la gauche, pour les autres pour embêter exclusivement la droite. Peu respectueux de mes idées, Gilles de Robien (de l’UDF) m’accuse des pires maux "Désormais, il y a le candidat de l’extrême centre ou du centre extrême et du centre qui fait prospérer les extrêmes", dit-il. Pourtant, si "extrême" veut dire "jusqu’au bout" comme me le confirme le dictionnaire Larousse, alors oui : je suis un extrême centriste !

Avant ce jour béni de l’entre-deux-tours, de l’entre-deux-chaises, j’étais un type de droite pour les socialistes avec lesquels je débattais dans les forums du Monde, un gauchiste pour les gens de l’UMP et un "centriste mou", pour tout le monde, cette dernière expression dite avec le soin nécessaire pour faire comprendre que naturellement il s’agissait là d’un pléonasme. J’étais aussi un "bobo", quelqu’un qui vit sur la planète des Bisounours (je ne sais même pas ce que c’est. De mon temps, c’était "La maison de Toutou"). Inertie, immobilisme, et même danger pour la démocratie étaient les griefs que l’on me jetait à la figure de part et d’autre. C’était à vrai dire les seuls arguments que l’on trouvait pour tenter de me décourager de suivre la voie que j’étais bien fermement décidé à suivre.

Aujourd’hui, les partisans de droite comme de gauche me regardent avec les yeux de Chimène ; ils convoitent mon vote. Pourtant, en ce qui me concerne, je n’ai pas changé. Il me semble plutôt que c’est le regard de ces partisans qui a changé à mon endroit. Le socialiste d’hier qui me rangeait définitivement à droite me donne du "cher ami centriste", Ségolène arbore son plus joli sourire et Nicolas n’est plus qu’amour et prêche l’humanisme. Si je ne vends pas mon âme à l’un des deux, on me reprochera demain mon abstentionnisme, cause évidente de la victoire de l’un sur l’autre.

C’est la magie de l’entre-deux-tours ! Par un coup de sarkotidigitation, voici que nous, centristes, avons toujours été dans la majorité UMP et que même notre place nous y attend bien au chaud, alors qu’hier on usait contre Bayrou de procédés de ralliement spectaculaires destinés à flétrir notre mouvement : Simone Veil comme caution morale (y compris du ministère à l’appellation inquiétante...) et, au dernier moment, Giscard en arme fatale ! Rien n’y fit, le centrisme grandit et se renforça au point de se présenter en trouble-fête entre les deux tours, fort d’une légitimité de 18,57 %.

Me voici donc le cul entre deux tours et sans intention de me livrer à l’un ou l’autre camp. 46 % de Français sondés annoncent qu’ils vont accomplir un vote de rejet plutôt qu’un vote d’adhésion à un projet ou à un candidat. (étude TNS-Sofres pour RTL et Le Monde). Quant à moi, j’ai voulu, en suivant Bayrou au premier tour, être artisan d’un projet et non partisan d’un rejet. Pour un centrisme et contre l’égocentrisme du PS et de l’UMP et de leurs candidats surmédiatisés. Pour le travail en bonne intelligence plutôt que l’intelligence avec l’ennemi d’un camp contre l’autre.

Mais je ne suis pas dupe. Je sais que cette bipolarisation renforcée de notre vie démocratique s’emploiera à réduire le centrisme après le sacre de Sarko ou de Ségo, comme elle a marginalisé complètement les écologistes. L’alerte verte et l’alerte rouge (communistes et apparentés) sont retombées comme deux pétards mouillés et les projecteurs sont désormais à nouveau braqués sur les deux super-vedettes fabriquées par les médias et la presse complaisante.

C’est pourquoi je reste mobilisé. "Ni Sarko ni Ségo" reste mon credo, "ni bravitude ni kärchéritude" mon slogan. La politique ne sera plus jamais comme avant, a déclaré François Bayrou le dimanche soir du premier tour. Je suis également convaincu que la vague d’extrême centrisme est sans retour, que jamais les Français, trompés une fois de plus, n’accepteront un retour en arrière et préféreront aller de l’avant, tous ensemble et non plus les uns contre les autres. Je reste un extrême centriste !


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30 réactions à cet article    


  • ifelhim 30 avril 2007 12:11

    +1

    Il est hors de question que je sois pris en otage par un côté ou l’autre. On aime par Sarkozy, alors il faut voter Royal, on aime pas Royal, alors il faut voter Sarkozy... Et si ni l’un ni l’autre n’ont convaincu, il faudrait quand même faire un choix ? Vote blanc, nul ou abstention ne représentant officiellement rien, je n’irais pas voter.

    Je ne peux pas soutenir Royal qui évoque la création de nouveaux organismes d’état alors qu’il serait déjà indispensable de réorganiser ceux existants (on en fait beaucou mal, avant d’en faire, il serait peut-être pertinent de faire autant, mais bien, ce coup-ci). Sur le plan économique, je ne peux cautionner une politique qui me fait penser à un mélange Jospin-Mitterrand (et oublie au passage complètement le fait que nous devons prendre en compte nos partenaires européens, en bref, de belle promesses qui vont faire cocu l’extrème gauche et le centre a tout à craindre).

    Sarkozy... Si économiquement je m’y reconnais, partiellement (et partiellement seulement), sur les domaines sociétaux, j’ai de gros doute sur sa capacité a rassembler et trouver le point d’équilibre.

    Alors devrais-je me forcer à voter pour des candidats qui ne peuvent représenter réellement l’ensemble du peuple français (voir les sondages qui les donnent plus ou moins à 50/50) ? C’est hors de question.

    Le seul choix encore possible, pour moi, c’est au moment des législatives et il y a fort à parier que le centre ait ma préférence, mais d’ici là, ça reste et demeurera ni-ni...


    • jps jps 30 avril 2007 20:47

      un non choix est un choix. l’abstention, le vote nul ou le vote blanc est un acte olitique qui n’est pas anodin car il favorise la personne qui a été en tête du premier tour (puisqu’on apporte aucune voix contre pour rééquilibrer) C’est ceci que vous désirez : http://poly-tics.over-blog.com/article-6522918.html ?


    • Argo Argo 30 avril 2007 12:20

      En rejetant « No pasaran Sarkosconi » et « Jeanne Ségolénine au pays des centristes » tu fais preuve de cohérence politique, quand bien même tu ne choisis pas la voie la plus facile. Je souhaite bon vent aux extrêmes centristes. Et encore dommage que le vote blanc ne soit pas comptabilisé.


      • frédéric lyon 30 avril 2007 12:53

        Pauvre Ségoléne, condamné à se foutre à poil pour récupérer des voix centristes, dont elle n’aurait pas eu besoin si tout s’était déroulé comme elle l’espérait !


        • admimot 30 avril 2007 13:25

          Je crains mon cher tavernier, que le centre ou l’extrême centre soit la marque d’une absence de courage politique...

          Que le choix se porte sur l’une ou l’autre des candidats, selon ses convictions, est le signe d’une expression démocratique. D’une volonté de faire avancer les choses selon ses aspirations...

          Le fait de rester dans le ni-ni conjugue à la fois la critique systématique du système en place, et pire le jeu pervers des alliances de circonstance. Autrement dit, le syndrome du ’’caméléon’’... (cf. BAYROU-ROYAL)

          Que certain vote blanc ponctuellement, faute de trouver une réponse à ses préoccupations dans les programmes proposés, peut à la limite se comprendre. Mais adopter cette posture militante qui consiste à ne jamais prendre position, à être contre tout, et pas contructif, mais surtout à s’orienter en fonction du sens du vent, pour satisfaire des ambitions personnelles est insoutenable..

          Que se serait-il passé si durant la dernière guerre, les français avaient dit :" on bouge pas on attend de voir ??

          Heureusement pour nous, beaucoup se sont mouillés !!

          Allez un peu de courage, vous vous sentirez mieux après !!


          • La Taverne des Poètes 30 avril 2007 14:12

            J’ignorais que vous étiez de la Résistance ! Si ce n’est le cas, gardez vos leçons : ce n’est pas un acte de patriotisme que de choisir sous la contrainte entre deux candidats inaptes voire dangereux.


          • admimot 30 avril 2007 15:20

            Affligeant !!

            heureusement, je ne m’attendais pas à autre chose comme réponse..

            je n’avais pas la prétention mon cher monsieur de vous donner des LECONS, mais de vous rappeler à vos DEVOIRS...

            Je crois justement que vous devriez écouter les leçons, car n’oubliez pas qu’il n’ y a que les c... qui ne changent pas d’avis.

            Votre devise n’est-elle pas ? : « courage fuyons » ou encore : « armons nous et partez ! »

            C’est vrai que vous, adepte du BAYROU grand donneur de leçons devant l’éternel, vous savez de quoi vous parlez quand vous employez les vocables : inapte ou dangereux.

            On a vu dernièrement l’étendue des talents de votre ’perdant’, et sa capacité à tenter de ruiner la campagne du 2° tour. Egalement, à manipuler les candidats et les médias et surtout à prendre des libertés avec les institutions à son seul avantage.

            Dans ce domaine, c’est vrai que vous pouvez, vous, DONNER des LECONS aux autres.

            Heureusement la très grande majorité des électeurs prendra ses responsabilités dimanche soir, pour faire que la France avance et gagne..

            Quant à vous et vos amis, vous serez toujours dans le camp des perdants..

            Vive le Béarn !


          • La Taverne des Poètes 30 avril 2007 20:08

            Quoi ? vous vous attendiez à une autre réponse après vos injures poliment formulées (opportunisme, amibtion égoïste, lâcheté) ? Mais à votre réponse tout aussi stigmatisante, je vois que je ne m’étais pas trompé sur votre nature...


          • La Taverne des Poètes 30 avril 2007 20:13

            Finalement votre pseudo est révélateur : vous dites les choses à demi mots. Vous n’êtes pas franc du collier.


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er mai 2007 00:39

            A admimot :

            A voir les torrents d’émotion qui coulent de la Gauche et de la Droite, je ne ne m’étonne pas que vous en veniez à voir comme lâches ceux qui visent le Centre. Pourtant, je crois que vous faites totalement fausse route. Le centre n’est pas le refuge de la couardise, il est celui de l’intelligence de reconnaitre qu’un État moderne ne peut plus comme jadis s’alimenter de l’énergie que génère un sempiternel combat entre deux visions contradictoires de la société.

            L’interdépendance qui s’est développée ne permet plus que, dans un État moderne, coexistent deux projets contradictoires de société. Il faut un consensus. Bâtir un consensus auquel s’identifie une vaste majorité de la population n’est pas une affaire d’émotions, c’est une exigence technique incontournable.

            Pourquoi ? Parce que, la société devenant plus complexe, les fonctions se spécialisent et chaque agent économique devient plus important pour assurer la complémentarité qui permet l’enrichissement sociétal. Chacun tend a devenir indispensable. Si un élément indispensable d’un système ne joue pas son rôle, le système ne fonctionne pas, ou il faut circonvenir l’élément, ce qui réduit radicalement l’efficience de ce système.

            Si vous scindez la France en deux et donner le pouvoir a la Gauche ou ou la Droite - le segment qui ne l’a pas ne collaborant qu’à contrecoeur, ou sabotant subtilement l’action entreprise - vous ne pouvez pas créer la richesse qui, en définitive, est la seule voie vers une amélioration du sort des défavorisés.

            Ceci est plus vrai encore dans une société de services, quant la motivation et la bonne volonté de celui qui rend un service est le facteur le plus déterminant de la qualité de ce service.

            Il est devenu par trop inefficace de gérer la France en louvoyant, quelque temps trop a gauche, puis quelque temps trop a droite, pour avancer contre cet éternel vent en proue qui est simplement la résistance de la nature à être domptée. Il faut mettre le moteur en marche. Créer un projet de société qui recueille un large consensus et contre lequel ne sera pas sans cesse à lutter une partie de la population. Pas parce qu’on « aime l’harmonie », mais simplement parce que le désaccord est suicidaire.

            Être Centriste, c’est vouloir que se négocie ce consensus et que, en conciliant les intérêts divergents, on propose un projet de société et on mette le cap vers ce qu’on veut que devienne la France. Il faut sortir d’un confrontation politique devenue ridiculement archaïque et arbitrer les compromis entre partenaires sociaux. Il y a toujours un optimum socio-économique. C’est le rôle de l’État de le définir et de convaincre la population de travailler à l’atteindre. http://www.nouvellesociete.org/701.html

            Pierre JC Allard


          • GNU jbpichancourt 30 avril 2007 14:42

            je vois que je ne suis pas le seul à essayer de trouver cette voie du juste milieu qu’est le centre. extrême centriste ? (les extrêmes sont dangereux à long termes, mais nécessaires à la naissance d’un vrai mouvement

            L’extrême centre ce serait la parodie des « Inconnues » sur « Jésus II le retour », souvenez vous :

            « Simon Pierre : »vous auriez du voir comment il distribuait les pains au marcher«  »Jésus-army : « vous aller vous aimer les uns les autres bordel de merde »

            Bayrou c’est un peu de ça (cf, les claques aux 2 TSS durant la campagne du premier tour)

            mais l’avenir sera moins extrême, avec certe un noyau dur extrême pour nourrir la reflexion. ce noyau dur est peut-être en train de naître en France ... notre pays serait-il de nouveau précurseur d’un mouvement irreversible ... le dialogue démocratique « théorisé », par rapport à celui « spontané » chez les nordiques et « malgré-lui » en Allemagne.

            maintenant, historiquement il n’y a plus qu’à inventer le SO (ou SYNDICALIME ORANGE) pour prolonger et soutenir ce changement humaniste, démocratique, un juste milieu constructif entre région/nation/europe, social/économie/écologie, privé/public, patron/salarier ... le syndicalisme orange doit être mis en opposition ou mieux synthèse par rapports aux autres couleurs historiques du syndicalisme qui ont toutes leurs soutient politique :

            - syndicalisme rouge (PC-PS) : pronnant la lutte des classes et la dictature du prolétariat au nom de l’universalisme, égalité ...
            - syndicalisme jaune (FN) : pronnant la réconciliation des classes autour de la nation
            - syndicalisme bleu (UMP) : pronnant la lutte des classes (d’une certaine manière) et liberté des classes superieurs au nom de l’économie
            - syndicalisme vert (les verts) : poussée à l’extrême, pronnant la victoir de la nature sur l’homme.

            ces différents mouvements ont une cohérence historique, mais ne répondent qu’à une ou deux facètes des problèmes de l’humanité. le syndicalisme orange que j’appelle de mes voeux doit tenter cette synthèse dans le monde du travail. se serait la synthèse entre tous ces courants vers la démocratie et le juste équilibre entre les valeurs citées plus haut. Un mouvement syndicaliste qui prône que l’effort commence par soi avant de l’imposer aux autres (commes les autres couleurs passent leur temps à brailler).Un syndicalisme aussi en quelques sortes GNU/OPENSOURCE, où des patrons, ouvriers, du privé et du public ... pourraient enfin se retrouver et travailler ensemble sur ce renouvellement sans se détester.

            vive BAYROU se précurseur, vive le CENTRE, vive le futur SYNDICALISME ORANGE, vive l’Humanité et la Démocratie.

            j-b p.

            un ex-utopiste


            • La Taverne des Poètes 30 avril 2007 23:48

              Cher jbpichancourt,

              l’alerte orange n’a pas fini de sonner et je crois pouvoir affirmer sans me tromper qu’on ne l’entendra jamais autant que sous le quinquennat prochain du « quinqua nerveux ».

              Ex- utopiste (« ex », vous êtes sûr ?), vous avez gagné les rangs du réalisme parce que l’utopie et le réalisme, aujourd’hui, quelque part se rejoignent...


            • Double Vigie Double Vigie 30 avril 2007 15:10

              Il semble que l’extreme-centrisme ait été théorisé il y a quelques 10 ans dans un manifeste qui se termine ainsi : ... Je propose donc la création du MECH, - le Mouvement Européen du Centre-Haut - un mouvement clandestin, sous-marin du P.REx, - le Parti du Rire Ex-plosif - le parti qui n’existe presque jamais.

              http://comme.des.manches.free.fr/texte_fondateur.htm

              Ce site comporte un autre texte tout a fait d’actualité si l’on y réfléchit assez : http://comme.des.manches.free.fr/retour_sur_bombe_humaine.htm


              • ni-ni 30 avril 2007 15:37

                et encore +1

                j ai eu beau , depuis 2 mois expliquer aux amis « de gauche » que TOUS les sondages étaient clair a 1 sujet .... si sego était au 2 eme tour Sarko était président.... oui me disaient ils :« ségo est nulle mais tu comprends je peut pas voter autre chose que socialistes ».... alors que l’enjeu était, dans une notion de « vote utile » (notion qui je le précise me déplais car antidémocratique selon moi), ou voter pour que le vieux PS n’explose pas (le vote Ségo) ou voter pour que Sarko ne soit pas président (vote Bayrou) ils on choisi de sauver le PS et donc d’avoir sarko président et maintenant ils hurlent que TSS !!!! ils font chier ! qu’ils assument leur vote ! ils on votés en connaissance de cause pour sarko (par le biais d’un vote Royal) et maintenant nous les mous « de droite » devrions nous mobiliser pour sauver un parti obslete.... que nenni.

                la chute de ségo permettra enfin une recomposition du paysage avec les centristes du ps rejoignant un parti du centre plus proche de leur sensibilité que besancenot !!ou bien une recomposition du PS en parti Social Démocrate

                a dans 5 ans smiley en attendant bon vote blanc


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 30 avril 2007 17:44

                  Pourquoi voulez-vous remplacer les élections par des sondages ? La valeur de pronostic des sondages surtout de deuixième tour avant le premier est nulle aux dires des sondeurs eux-mêmes et du CSA qui a parlé de manipulation à ce sujet.

                  Vous semblez atteint de sondomanie aiguë, maladie sénile de la démocratie.


                • ni-ni 30 avril 2007 18:30

                  je ne conteste pas smiley les sondages en effet sont une maladie.... sans eux SG n aurait jammais obtenu l’investiture PS (l’investiture PS puis UMP sont aussi des éléments néfaste, elles bipolarisent et réduisent le choix et le débat, et sont un retour a la république des partis donc contraire a l’esprit de la Veme)

                  mais que voulez vous je vis dans cette société et je suis obligé de prendre en compte les composantes de celle ci. si vous aviez corectement lu mon post vous auriez remarqués que je suis contre le « vote utile » qui n’est qu’une conséquence des sondages. mais je ne vois pas avec quelle baguette magique je ferais disparaitre ceux ci ; en conséquence je les integre dans mon discours et mon analyse ; même si a titre personnel ils n’ont aucune influence (j avais déja choisi FB quant il était a 6%)


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 30 avril 2007 15:54

                  Au point où en sont les choses, la seule manière que NS ne passe pas est non pas de ne pas voter pour lui, mais de refuser de voter pour SR.

                  1) Comme l’a dit FB lui-même le plus grand danger pour la démocratie est l’élection de NS du fait de vision anti-libérale du pouvoir et cela quelles que soient les différences économiques entre les programmes de FB qui ne sont pas abyssales comme l’a dit St Etienne, conseiller économique de FB qui considère qu’un compromis serait facile à trouver entre eux)

                  2) ce qui est certain en revanche c’est qu’une victoire de NS, compte tenu de sa vision du pouvoir, sonnera la fin de tout espoir d’un parti autonome du centre comme on le voit dans les ralliements en cour de la quasi-totalité des députés de l’UDF

                  3) SR n’a pas du tout intérêt, du point du vue même de sa stratégie évidente qui consiste à faire évoluer le PS dans un sens social-démocrate (cf DSK et Kouchner), de réduire le centre en vue d’une éventuelle alliance.

                  Conclusion : voter blanc ou nul c’est le plus sûr moyen de valider l’absorption en cours des élus du centre au sein d’une UMP plus que jamais parti hégémonique soumis à un chef dont l’arrogance et le cynisme n’ont rien à voir avec les qualités d’un homme ou femme d’état, authentiquement ouvert au dialogue, qualités que viennent l’un et l’autre de démontrer FB et SR lors de leur rencontre.

                  Vous me semblez (et j’espère que cette atitude peut évoluer), installé dans un position dogmatique et rigide qui me paraît précisément contraire à votre vision démocratique de l’extrême centre, comme, sur ce fil, vos amis vous le manifestent abondamment (ex : Quitterie).

                  Je vous demande de réfléchir encore sur la question de savoir quel est le danger principal, car ne pas prendre position entre deux dangers est toujours en faveur de celui qui est le plus fort.

                  Faites confiance à vos amis et aux propos de FB sur NS.


                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 30 avril 2007 17:11

                    Vous avez un excellent exemple de la pratique de dialogue républicain entre Corinne Lepage (qui soutient FB) et Bruno Rebelle (qui soutient SR) sur la question centrale de la politique écologique . cet échange est la préfiguration de la réforme en profondeur de la manière de faire de la république sur laquelle se rencontrent les partisans démocrates de FB et ceux de SR et sur ce point, entre SR et NS le différence, à l’avantage de la première, est limpide.

                    Je prétends que cette réforme de la manière de faire de la politique est principale par rapport aux contenus toujours négociables, en vue de trouver un éventuel compromis, des programmes.

                    Seuls, parmi ceux qui veulent changer la politique, qui ne veulent pas voir ce qui est en train d’avancer, peuvent être aveugles à cette hiérarchie des priorités.

                    Dialogue entre C. Lepage et B.Rebelle


                  • La Taverne des Poètes 30 avril 2007 23:17

                    Mon cher Sylvain,

                    Je comprends bien votre point de vue mais je considère que si voter est un devoir, ne pas voter est ici un acte de résistance. Je ne pense pas faire faire preuve de dogmatisme (d’ailleurs quel serait le dogme ?) mais d’intransigeance, oui. Je ne me range pas du côté de Quitterie qui va voter Royal. Je reste neutre et je regarde la démocratie s’exprimer. Si elle s’exprime dans le sens attendu, je dis qu’il faut aller au choc...


                  • ni-ni 1er mai 2007 00:12

                    Pas tout a fait d’accord... sur le pas voter

                    je pense que notre devoir civique nous impose d’aller voter....mais de la a mettre un bulletin dans l’enveloppe..il y a un pas que je ne franchirais surement pas... donc remplisser votre devoir voter... mais blanc smiley


                  • La Taverne des Poètes 1er mai 2007 00:27

                    C’est un point de vue qui se défend et j’en connais personnellement qui vont agir comme vous. Moi, je veux que l’on sache que je ne me suis pas déplacé pour aller voter au second tour. C’est bien sûr une attitude à ne pas recommander de façon générale.


                  • bernard29 candidat 007 30 avril 2007 17:12

                    Il reste trois jours a Bayrou pour dire qu’il va voter Ségolène Royal. Je crois qu’il ne le fera pas, car tous ses députés ont apporté leur soutien à Sarko.

                    1) Ce sont ces députés UDF cornaqué par bayrou qui ont rédigé une nouvelle constitution pour une sixième république. Et ceux ci votent pour le plus cinquièmiste des candidats !!! C’était donc du vent...

                    2) C’est bayrou qui a déclaré que Sarkosi est « une grave menace pour la démocratie », c’est bayrou qui a rencontré Royal et a fait état des convergences sur la rénovation démocratique. Et il tergiverse. Personne ne lui demande de se rallier à SEGO, mais au minimum il doit annoncer son vote personnel en faveur de SEGO.

                    S’il ne le fait pas, il montrera à tous son inconséquence. Vous pouvez en parler à Bourlanges (émission « esprit public » sur france culture) qui considère que Bayrou en ayant attaqué de si forte manière SARKO « la menace démocratique », a fait une grosse erreur stratégique. Il est au minimum obligé de se taire maintenant. Or, « Un leader obligé de se taire n’est plus un leader ».


                    • ni-ni 30 avril 2007 18:37

                      que FB soutienne SR OU NS cerait un suicide politique et un reniement de tout ce qu’il a fait ou dit depuis 5ans. si il veut créer un centre il ne doit surtout pas donner de consigne de vote. par ailleurs lors des dernieres évaluations 37% de ses électeurs choisiront SR 35% NS et le reste s’abstient donc moralité s’il donne un consique il perd 1/3 de ses électeurs.... de plus les députés qui choisisent de voter NS sont tous issus de l’ancien UDF qui etait plus a droite qu’au centre leur choix est donc logique.... on verra ce qu’il en sera des député issus du prochain scrutin


                    • La Taverne des Poètes 30 avril 2007 23:23

                      Cher candidat007,

                      vous dites Bayrou « en ayant attaqué de si forte manière SARKO »la menace démocratique« , a fait une grosse erreur stratégique. » Peu m’importe qu’il ait commis une erreur stratégique ! Il a dit la vérité et il a alerté le peuple français. Il a fait bien plus, Bayrou, il a donné aux électeurs la chance réaliste d’écarter Sarkozy du pouvoir et de rénover la vie démocratique. Que pouvait-on exiger de plus de sa personne ? S’exprimer au-delà du premier tour ? Il l’a fait ! Mais nous dirons dans l’avenir si stratégiquement à long terme c’est perdant...


                    • bernard29 candidat 007 1er mai 2007 10:08

                      je n’ai jamais dis que Bayrou doit soutenir Royal ni appeler à voter pour elle. La moindre des choses est de dire que lui personnellement vote Royal, étant donné les convergences sur les dangers de la démocratie et les moyens d’y remédier.

                      Pour le reste, je peux comprendre qu’il ne soit pas emballer, mais si l’urgence est de sauver la démocratie malade, il n’y a pas à tergiverser.


                    • Jarodd 30 avril 2007 19:17

                      Tous ces articles me confortent dans ma situation actuelle : après avoir voté Bayrou, je ne sais toujours pas si je vote SR ou blanc smiley J’ai tendance à voter blanc, mais dès que je vois NS, j’« imagine la France d’après » et ça me hérisse le poil, je me décide à chaque fois de voter SR smiley Pour moi, les arguments « fidèle au vote du premier tour », « ne pas hypothéquer la France », ainsi que « choisir le moins pire » ou « ne pas se décider c’est donner une voix à NS », tous se valent smiley


                      • La Taverne des Poètes 1er mai 2007 00:22

                        L’extrême-centrisme, pour moi, c’est l’esprit révolutionnaire. Les Santini, Robien, Veil et autres Douste-Blazy, n’en sont pas ! Ceux-là sont des hypocrites qui ne font qu’en fonction de leur carrière et de leur portefeuille ! Ils représentent centrisme girouette cupide et mou.

                        Extrait du réquisitoire de Sarkozy contre Mai 68 : « Ecoutez-les, les héritiers de mai 68 qui cultivent la repentance, qui font l’apologie du communautarisme, qui dénigrent l’identité nationale, qui attisent la haine de la famille, de la société, de l’Etat, de la nation, de la République. »

                        L’auteur de ces propos sait-il qu’il peut être à l’origine d’un mouvement social encore plus virulent ? En tout cas, il aura tout faire pour cela...

                        Cet imbécile a toujours produit l’effet inverse de celui qu’il prétendait rechercher. Pour cette fois, ce sera sur une plus grande échelle qu’il contre-agira. Mais n’est-ce-pas le propre des « génies » de ne jamais faire les choses à moitié ?


                        • Nono Ladette Nono Ladette 1er mai 2007 10:42

                          Tout à fait Calmos, c’est pour ça que Ségolène ne fait rien pour attirer le vote centriste sur elle : elle sait que ce sont des socialistes qui reviendront de toutes façons pour l’élire...

                          Vous y croyez ?


                        • admimot 1er mai 2007 13:06

                          La gargotte des poetes...

                          vous êtes bien l’adepte du looser béarnais, arrogant, intolérant, méchant et insultant. Voilà que vous vous en prenez à mon pseudo, parce qu’ à l’évidence vous êtes à court d’arguments et surtout revanchard. Et pour le courage, n’employez pas ce vocable à la légère, votre posture n’en a pas la marque ...

                          C’est pas grave, lundi matin, on ne parlera plus de BAYROU et de ses afficionnados, BORLOO ou DE ROBIEN auront repris le mouvement centriste que vous avez dévoyé, et lui redonneront ses lettres de noblesse...

                          Quant à votre favori, il retournera à ses chères études.

                          Et ce sera justice.. votre nouveau parti est mort-né, faute d’élus.. Le pseudo-général BAYROU, sans troupe, sera mis à la retraite d’office.

                          Et sur ce sujet, la droite et la gauche feront cause commune pour empêcher tout retour intempestif de cet ’égocentriste’. Pour un peu : « ségocentriste » ... Et ce, pour éviter qu’il ne nuise à nouveau en 2012...

                          Allez.. ABSTENEZ VOUS... LE PEN-BAYROU même combat !


                          • JeanHuguesRobert JeanHuguesRobert 2 mai 2007 14:05

                            Merci de votre visite sur mon site http://www.ExtremeCentre.fr

                            Mon petit sondage en ligne donne le même résultat que celui de la TNS-Sofre. 45% des internautes Bayrou vote contestataire.

                            Etonnant non !? smiley

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