Nicolas Cadène a ce défaut des militants : il ne sait pas prendre du recul, ni reconnaître que les citoyens-lecteurs exigent un minimum d’honnêteté intellectuelle. On peut être de bords politiques opposés sans se livrer à cette sordide propagande mensongère.
D’une : les seules pressions exercées sur la presse régionales ont été le fait de Ségolène Royal et de son équipe : elle a voulu transformer une rencontre prévue de longue date avec eux, sans les en informer, et surtout en oubliant que ce n’était pas à elle de fixer l’ordre du jour de cette rencontre. Madame Royal a manifestement l’hbaitude que la presse lui obéisse au doigt et à l’oeil. Ce ne fut pas le cas cette fois. Nathalie Ségaunes vous dirait mieux que moi comment Royal traite les journalistes.
De deux : les convergences économiques Sarkozy-Bayrou sont flagrantes. Les divergences économiques Bayrou-Royal le sont encore plus. Rien ne sert de nier l’évidence, et si l’évidence ne vous saute pas aux yeux, comparez :
http://www.agoravox.fr/ecrire/articles.php3?id_article=23272
De trois : en lieu et place d’un « débat » entre Royal et Bayrou, nous avons plutôt eu droit au spectacle d’une Ségolène Royal prête à tout pour essayer de faire de récupérer les 2 millions de voix qui lui manquent pour espérer gagner le 6. Et désespérée de ne parvenir à faire dire à Bayrou les mots de ralliement à son Pacte présidentiel qu’elle aurait tant voulus entendre. De son côté, Bayrou jouait au maître d’école et espère bien récupérer dans son futur parti démocrate tous les électeurs de centre-gauche sensibles à l’idée de la sociale-démocratie vers laquelle que le PS français n’a jamais été capable de se diriger.
Bref, Royal ne pensait qu’au 2e tour du 6 mai, et Bayrou qu’aux législatives des 10 et 17 juin. Entre eux, aucune affinité, sinon dans l’opposition à Nicolas Sarkozy. Les 2e et 3e qui se réunissent pour cracher sur le 1er, et espèrent tous deux tirer profit de l’autre à l’insu de son plein gré malgré lui, là est la clé de cette rencontre Royal-Bayrou.
En 1958, les gens comme vous criaient « de Gaulle fasciste ! » On sait quelle fut la réalité de son action.