Je ne sais pas si Hernu raisonnait de manière très scientifique. On peut lire :
http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20050710.OBS3013.html
L’ancien chef de la DGSE raconte son entrevue le 15 mai 1985, à 18 heures, avec François Mitterrand à l’Elysée.
« J’ai demandé au président s’il m’autorisait à mettre en oeuvre le projet de neutralisation que j’avais étudié à la demande de M. Hernu (le ministre de la Défense). Il m’a donné son accord en manifestant l’importance qu’il attachait aux essais nucléaires », écrit l’amiral Lacoste avant d’ajouter : « Je ne suis pas alors entré dans un plus grand détail du projet, l’autorisation était suffisamment explicite ».
« Je ne me serais pas lancé dans une telle opération sans l’autorisation personnelle du président de la République », poursuit-il.
Auparavant, le 6 mai 1985, il avait été reçu en tête-à-tête par Charles Hernu pour lui exposer le projet de sabotage à quai du navire de Greenpeace.
« Loin d’être choqué de la perspective d’un sabotage à quai à Auckland, écrit l’amiral, il a fait fi de mes réticences et m’a encouragé dans cette voie en me répétant qu’il s’agissait d’une affaire tout à fait essentielle de notre politique de défense ».
« On veut nous faire la guerre, nous sommes en guerre, il ne faut pas avoir de scrupules sur des sujets aussi vitaux, j’en assume complètement la responsabilité », aurait dit Charles Hernu, selon l’amiral.