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Accueil du site > Tribune Libre > Que nous apprend l’affaire du Rainbow Warrior ?

Que nous apprend l’affaire du Rainbow Warrior ?

A quelques mois des présidentielles de 2007, on ne sait pas encore si les enregistrements vidéo du procès des auteurs de l’attentat de 1985 contre le bateau de Greenpeace deviendront définitivement accessibles au public. Mais, quelle que soit l’issue du litige, des affaires comme celles du Rainbow Warrior ou des retombées de Tchernobyl et bien d’autres, mettent clairement en évidence que des réflexions essentielles restent à mener. Malheureusement, les discours des candidats les plus médiatisés paraissent très superficiels par rapport à la profondeur des problèmes qui se sont creusés dans la société française. Surtout en ce qui concerne la situation sans défense dans laquelle se trouve le citoyen « de base » devant les pouvoirs institutionnels ou de facto.

Le webzine néozélandais Stuff, de même que Tahiti Presse ou encore Monsters and Critics News ou Radio New Zealand, ont répandu la nouvelle. Le jeudi 10 août, la Cour d’Appel néozélandaise a ordonné provisoirement, à titre conservatoire, la suspension de toute diffusion de l’enregistrement vidéo du procès des faux "époux Turenge" Alain Mafart et Dominique Prieur qui avait eu lieu en 1985 dans le cadre de l’affaire du Rainbow Warrior. Le lundi 7 août, la même Cour avait rejeté une action en justice des deux français, mais un nouveau recours de leurs avocats a abouti à cette dernière décision qui vise en particulier les extraits où les deux agents plaident coupables. Des aveux en échange desquels le procureur avait renoncé à plaider la préméditation dans l’homicide dont ils étaient accusés. Pendant deux semaines, Television New Zealand (TVNZ) se voit interdire l’exploitation de ce matériel dans l’attente d’un nouveau jugement.

C’est vrai qu’on peut être choqué par un tel usage de l’enregistrement d’un procès. D’après Tahiti Presse, les avocats des militaires français plaident que [leurs] "clients n’ont jamais, lors du procès de juillet 1985, approuvé le fait que les images résultant de la mise en place d’un circuit fermé de télévision (à la fois pour des raisons de sécurité et afin de permettre aux plus de 150 journalistes venus couvrir l’événement d’assister au procès dans une salle attenante à la salle d’audience) soient par la suite conservées de façon permanente". Un argument qui paraît solide, même si la véritable question serait de savoir si la majorité des citoyens a eu accès à des informations suffisantes lui permettant de connaître "ce qui s’est dit" au cours du procès.

En même temps, la situation qui s’est produite témoigne sans doute d’une profonde indignation des institutions et de l’opinion publique de la Nouvelle-Zélande devant le comportement des autorités françaises tout au long de l’affaire du Rainbow Warrior depuis 1985. Un fonctionnement qui, si on va au fond des choses, n’a fait que suivre une certaine logique. Mais cette fois-ci, il y avait en face un Etat souverain avec des moyens pour riposter et l’ONU pour arbitrer. Nous devrions à mon sens en profiter pour nous interroger sur ce qui nécessite un changement dans le tissu institutionnel français. D’autant plus qu’à l’incident du Rainbow Warrior sont venues s’ajouter l’affaire des retombées des essais nucléaires et du manque d’information dont semblent avoir été victimes civiles et militaires, ainsi que celle des conséquences de l’accident nucléaire de Tchernobyl.

En juillet 1985, l’organisation Greenpeace préparait un rassemblement maritime pour protester contre les essais nucléaires français à Mururoa. A cette fin, le Rainbow Warrior mouillait à Auckland en Nouvelle-Zélande. François Mitterrand était président de la République, Laurent Fabius premier ministre et Charles Hernu ministre de la défense, lorsque le chef des services secrets, l’amiral Pierre Lacoste, a lancé l’opération Satanic. A l’époque, Georgina Dufoix était porte-parole du gouvernement et Roland Dumas, ministre des relations extérieures. Jack Lang "n’était que" ministre de la culture. François Hollande était "seulement" devenu depuis 1980 un conseiller écouté de François Mitterrand et par la suite un collaborateur habituel des gouvernements.

Chargés de saborder l’empêcheur de tourner en rond "satanique" par des explosifs placés sous la coque, deux agents de la DGSE, les faux "époux Turenge", furent envoyés d’urgence avec trois nageurs de combat dont Gérard Royal, frère de Ségolène Royal. L’opération fut menée à terme le 10 juillet 1985. A minuit moins dix, la bateau était coulé par les charges explosives faisant un mort : le photographe Fernando Pereira.

D’après l’Express du 16 mars 2006, Ségolène Royal, "ignorant, semble-t-il, l’activité de son frère, avait projeté de rallier l’atoll de Mururoa, en compagnie de militants d’associations antinucléaires". Mais sa biographie spécifie qu’elle était de 1982 à 1988 "chargée de mission au secrétariat général de la Présidence de la République pour les questions de santé, d’environnement et de jeunesse". La version des faits que répercute L’Express peut donc, à force de vouloir bétonner, susciter quelques interrogations. Comment une chargée de mission de la présidence de la République, liée à ce titre par une très forte obligation de réserve, pouvait-elle envisager de participer publiquement à une manifestation contre la politique nucléaire française ? D’autant plus que Ségolène Royal avait choisi, à la sortie de l’ENA, une affectation de juge administrative. Ou c’est l’éternel décalage entre les paroles et les faits ?

Les "époux Turenge", en réalité les agents de la DGSE Alain Mafart et Dominique Prieur, ont été arrêtés dès le 12 juillet 1985 par la police néo-zélandaise, déclenchant ainsi un scandale international. Le 6 août, François Mitterrand a chargé le conseiller d’Etat Bernard Tricot d’élaborer un rapport sur l’affaire. Le 26 août, le rapporteur mettait hors de cause le gouvernement et la DGSE. Mais, très rapidement, le quotidien Le Monde a divulgué des éléments nouveaux. Ces révélations ont conduit à la démission de Charles Hernu et au remplacement de l’amiral Lacoste. Le 22 septembre, Laurent Fabius a publiquement admis que les services secrets français avaient étaient les auteurs du sabotage. Le 22 novembre, la justice néo-zélandaise a condamné les agents Alain Mafart et Dominique Prieur à 10 ans de prison pour "homicide involontaire".

Le Gouvernement Français a alors obtenu, dans le cadre d’un arbitrage du Secrétaire Général de l’ONU de juillet 1986 et moyennant le versement d’une indemnisation à l’État néo-zélandais, le transfert des deux agents sur l’atoll d’Hao (base militaire française en Polynésie), où ils devaient rester trois ans. Mais, dès décembre 1987 pour le commandant Mafart et mai 1988 pour le capitaine Prieur, les intéressés ont rejoint la France métropolitaine. Jacques Chirac était alors premier ministre. Vu les conditions dans lesquelles ils avaient été accueillis à Hao d’après Tahiti Pacifique, on peut se demander dans quelle mesure les "époux Turenge" ont vraiment purgé une sanction après juillet 1986. Un arbitrage international d’avril 1990 a condamné ce comportement de l’Etat français estimant que "la République française s’est rendue coupable d’une violation substantielle de ses obligations". Les deux arbitrages de l’ONU, de même que le fiasco du rapport Tricot, semblent appeller pour le moins quelques réflexions.

Tout d’abord, quelle est l’efficacité réelle du Conseil d’Etat en tant qu’instance chargée de contrôler le fonctionnement d’institutions et administrations ? Le Monde a pu apporter, dès septembre 1985, des éléments d’information essentiels que Bernard Tricot n’avait pas découverts en août lorsqu’il était chargé d’un rapport officiel. Il s’agissait pourtant d’un conseiller d’Etat très expérimenté qui d’après Who’s Who in France avait été, par exemple, conseiller technique au secrétariat général de la présidence de la République en 1959-62, délégué du haut-commissaire de la république en Algérie en 1962, secrétaire général pour l’administration du ministère des Armées en 1962-67, secrétaire général de la présidence de la République en 1967-69... Après son rapport d’août 1985, Bernard Tricot deviendra notamment membre du conseil d’administration de la Compagnie financière de Suez en 1988-93 et président du Comité des prix de revient des fabrications d’armement au ministère de la Défense en 1993-98. Mais la première question à creuser serait sans doute celle des moyens d’instruction, d’enquête, d’investigation... dont dispose (ou que se donne) dans la pratique le Conseil d’Etat auprès des administrations et des autorités diverses.

Ensuite, quelles responsabilités peut-on invoquer en cas de dysfonctionnement grave de l’Etat français, et comment faire pour avoir une chance d’aboutir ? S’il est à présent connu dans le monde entier que dès 1986 un rapport de l’amiral Lacoste rappelait le soutien de François Mitterrand à l’attaque contre le bateau de Greenpeace, Jacques Chirac, premier ministre en 1986-88 et déjà au moment de la catastrophe de Tchernobyl, est tout sauf un inconnu dans l’affaire. C’est lui qui a "appliqué" l’arbitrage de l’ONU de juillet 1986 sans présenter d’excuses à Greenpeace ni à la famille de Fernando Pereira et préparant très rapidement le retour en métropole des "époux Turenge" contrairement aux dispositions de l’arbitrage. Son ministre de la défense était André Giraud, personnalité emblématique du lobby nucléaire. A cette époque, Dominique de Villepin exerçait d’importantes responsabilités à l’Ambassade de France aux Etats-Unis et Nicolas Sarkozy devenait en 1987, soit peu après l’accident de Tchernobyl, chargé de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l’Intérieur.

Une simple question vient à l’esprit : y a-t-il jamais eu une "opposition" dans l’avion ? En réalité, les composantes les plus influentes du spectre politique français se sont trouvées ensemble impliquées dans un certain nombre d’affaires gênantes, et les uns ont couvert les autres. Au sommet, une présidence de la République bénéficiant légalement d’une immunité presque totale qui lui permet dans la pratique de "couvrir" quasiment qui elle veut et ce qu’elle veut. Un système dont, malheureusement, on voit trop souvent émerger une bien médiocre logique : 1. on agit dans l’opacité, voire même dans l’ombre ; 2. ensuite, on nie les faits ou l’existence des problèmes ; 3. si on ne peut plus nier, on minimise et on réclame des "preuves irréfutables" dont on est le seul détenteur ; 4. si on a vraiment des comptes à rendre, on nie l’existence ou le "caractère certain" du préjudice causé ; 5. si malgré tout on est désavoué, on fait tout pour ne pas tirer les conséquences du désaveu ; etc...

De quoi dresser, globalement, un véritable faisceau d’indices concordants de ce que devrait être une réforme en profondeur des institutions. Des instances détentrices du pouvoir public, mais aussi de celles censées les surveiller, les contrôler, les censurer...

Enfin, il reste l’éternelle "question mineure" qui pour la grande majorité constitue la principale : comment le "citoyen lambda" peut-il se défendre contre les abus de pouvoir et les arbitraires ? Comment avoir un quelconque droit réel si on n’est ni puissant, ni riche, ni influent ? Si, même pour un Etat étranger prospère comme la Nouvelle Zélande, il a été si ardu d’obtenir un début de réparation... C’est là, de toute évidence, que réside le problème le plus difficile.


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64 réactions à cet article    


  • SilenT BoB SilenT BoB 14 août 2006 12:20

    L’individus n’a pas le choix face a l’Etat car celui-ci a le monopole de la violence. L’individus compte pour peau de chagrin face aux gouvernements et autres spheres « occultes », le contrat social (que vous n’avez jamais signe) vous lie a l’Etat et vous devez accepter ce qu’il vous impose.


    • (---.---.99.52) 14 août 2006 23:55

      L’Etat, tel que nous le connaissons, est un instrument au service des plus puissants. Il en toujours été ainsi, et les groupes dominants n’ont jamais agi de manière transparente.

      Mais, dans ce cas et surtout si on veut réformer ou transformer l’Etat, il me semble qu’il faut commencer par ne pas cautionner les politiques qui roulent pour ces groupes dominants. Voir aussi :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12199

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12084

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11958


    • mourguy (---.---.42.199) 14 août 2006 12:44

      hélas il n’y pas que cette affaire.. cela a commencé ......il y a bien longtemps..par ex le faux suicide de robert boulin le meutre de mme piat à toulon ville toujours de NON-DROIT et je pèse mes mots.... les affires autour de miterrand patrice pelat..etc

      mais on peut aussi parler de l’argent récolté par lutte ouvrière grâce à leur superbe score de 2002 placé SUPERBEMENT dans notre système capitalises qu’ils veulent démolir..marrant non ?

      etc etc

      alain mourguy candidat 1 er tour 2007 pour l’UNION DROITE-GAUCHE www.udg.fr


      • anguille (---.---.94.113) 14 août 2006 14:05

        cette mission du rainbow est un foirage complet ! Des officiers envoyés en mission qui sont vendus et pas soutenus après leur capture ! Mais,étaient-ce les bons ?

        Comment veut on après susciter des volontariats pour des missions spéciales si on ne peut plus avoir confiance dans sa hiérarchie ? surtout dans les « politiques » !!!!

        Enfin, le « secret » doit rester « secret » n’en déplaisent aux journalistes et autres fouille-merdes !

        Au lieu de couler ce bateau à quai (méthode utilisée contre les fournisseurs d armes du FLN en 1957-1960) on aurait mieux fait de mettre une charge retard pour couler le navire en haute mer ! Et dire après que les gens de Greepeace n étaient pas très « clairs » !!!! C eut été plus finaud !


        • (---.---.99.97) 14 août 2006 14:38

          Deux commentaires au commentaire :

          1. Attaquer un bateau civil, dans un pays étranger, est une action qui viole toutes les conventions internationales et dont on doit forcément s’expliquer auprès du pays concerné, des victimes de l’attaque (a fortiori s’il y a eu mort d’homme) et de sa propre opinion publique ;

          2. Couler un bateau d’ « agitateurs » désarmés était, en tout état de cause, une riposte manifestement DISPROPORTIONNEE, quel que soit le fond de l’affaire.


        • Plus robert que Redford (---.---.207.161) 15 août 2006 00:22

          Il y a eu une malencontreuse confusion de casting dans cette affaire !

          F. Mitterrand, C. Hernu, L. Fabius ont scandaleusement évincé les scénaristes originels qui étaient G. Lautner, R. Lamoureux et M. Audiard !

          De plus, Mafart & Prieur se sont abusivement emparés des rôles à l’origine dévolus à P. Mondy et B. BLIER.

          Il est temps, vingt ans après, de redonner leur honneur aux véritables artistes qui avaient été pressentis dans cette merveilleuse, pétillante et explosive production française

          Cocoricooooo !!!


          • Asp Explorer (---.---.82.42) 15 août 2006 10:16

            Ce que nous apprend cette histoire, c’est surtout que la France est gouvernée par des couilles molles adeptes de la demi-mesurette. Parce que si la CIA avait eu à traiter le problème, c’est pas à Auckland que le bâteau aurait coulé, c’est en pleine mer, de nuit, après une collision avec un « mystérieux sous-marin ».


            • (---.---.99.52) 15 août 2006 10:56

              Mais quelle était l’utilité de couler ce bateau ?


            • faxtronic (---.---.183.158) 15 août 2006 11:06

              L’interet : de verifier la theorie d’archimede, pardi.

              Moi personnellement, je trouve que l’experience scientifique fur raté. En effet, le port n’etant pas de profondeur infini, c’est pas valable. Et puis l’explosif cela donne un mouvement non-voulu. Perso j’aurais plus vu l’experience en pleine mer, et a la torpille, pour voir si la flotille de greenshit viole ou non les lois de la physique, en outre des lois de la souverainete territoriale.


            • (---.---.99.52) 15 août 2006 12:10

              Je ne sais pas si Hernu raisonnait de manière très scientifique. On peut lire :

              http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20050710.OBS3013.html

              L’ancien chef de la DGSE raconte son entrevue le 15 mai 1985, à 18 heures, avec François Mitterrand à l’Elysée.

              « J’ai demandé au président s’il m’autorisait à mettre en oeuvre le projet de neutralisation que j’avais étudié à la demande de M. Hernu (le ministre de la Défense). Il m’a donné son accord en manifestant l’importance qu’il attachait aux essais nucléaires », écrit l’amiral Lacoste avant d’ajouter : « Je ne suis pas alors entré dans un plus grand détail du projet, l’autorisation était suffisamment explicite ».

              « Je ne me serais pas lancé dans une telle opération sans l’autorisation personnelle du président de la République », poursuit-il.

              Auparavant, le 6 mai 1985, il avait été reçu en tête-à-tête par Charles Hernu pour lui exposer le projet de sabotage à quai du navire de Greenpeace.

              « Loin d’être choqué de la perspective d’un sabotage à quai à Auckland, écrit l’amiral, il a fait fi de mes réticences et m’a encouragé dans cette voie en me répétant qu’il s’agissait d’une affaire tout à fait essentielle de notre politique de défense ».

              « On veut nous faire la guerre, nous sommes en guerre, il ne faut pas avoir de scrupules sur des sujets aussi vitaux, j’en assume complètement la responsabilité », aurait dit Charles Hernu, selon l’amiral.


            • (---.---.99.52) 15 août 2006 12:31

              D’ailleurs, je constate que l’Express n’a toujours pas retiré de son site cet article du 16 janvier 1997 dont voici le dernier paragraphe :

              http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/hernu/dossier.asp?ida=366628

              Comment Hernu est devenu agent du KGB

              par Jérôme Dupuis, Jean-Marie Pontaut, Alla Chevelkina à Moscou, Philippe Coste à New York

              Avant de travailler pour les Roumains, il avait été recruté par les Bulgares pour le compte des Soviétiques

              (...)

              Mais le mystère demeure sur la nature exacte des relations entre Charles Hernu et les Soviétiques après 1963. Ont-elles continué ? Et, si oui, jusqu’à quand ? C’est évidemment la question fondamentale que posait la découverte de ce dossier par la France, en 1992. D’autant que l’examen par la DST de ces documents a conclu à leur authenticité. Pourtant, cette question ne sera pas posée : comme l’avait relaté L’Express, François Mitterrand, alerté, en octobre 1992, par le directeur de la DST, Jacques Fournet, considérant que Charles Hernu, alors disparu, ne pouvait pas s’expliquer, donnera l’ordre d’enfermer le dossier dans un coffre. Ce n’est que quatre ans plus tard, au terme d’une longue enquête en France et dans les pays de l’Est, que L’Express exhumera cette affaire d’Etat. A la suite des révélations de L’Express, Jacques Chirac a envisagé un temps la création d’une commission d’enquête, dirigée par un haut magistrat. Mais le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, et le directeur de la DST, Philippe Parant, l’en auraient dissuadé. Le pouvoir, au nom de la raison d’Etat, a donc apparemment vissé le couvercle sur l’affaire Hernu. Mais peut-on éternellement refuser de faire la lumière officielle sur les activités d’espionnage d’un homme qui deviendra ministre de la Défense de l’une des plus grandes puissances militaires de la planète ?


            • André (---.---.235.5) 17 août 2006 10:36

              La biographie de l’alors ministre de la Défénse serait à faire en détail. Il n’y a pas que la question de ses liens avec les services secrets « de l’Est ». L’ouvrage « La main droite de Dieu », Seuil 1994, nous apprend que :

              « A la Libération, entre octobre et décembre 1944, Charles Hernu a fait deux mois de prison, à Grenoble. En effet, il a exercé auparavant les fonctions de délégué départemental à l’Information sociale du gouvernement de Vichy, plus connue sous le nom de Propagande pétainiste ouvrière (PPO) ».


            • Jeanne (---.---.235.53) 17 août 2006 20:03

              « Moi personnellement, je trouve que l’experience scientifique fur raté. »

              Ce qui fut raté, c’est la magouille politique. Les militaires ne sont pour grand-chose dans cette affaire qui les a complètement dépassés.

              Des élections étaient prévues pour mars 1986, et Mitterrand et Cie ne voulaient pas qu’on sache qu’il s’agissait d’un attentat commandité par un pouvoir politique qui en même temps courait comme un fou après le vote « vert » pour dans quelques mois.

              « Malheureusement », le PS a été démasqué dès septembre 1985, soit à six mois des législatives.

              S’ils n’avaient pas eu recours à ces méthodes barbares, et qu’ils avaient agi dans la légalité, Mimi and Co. auraient dû faire intercepter le Rainbow Warrior et les autres bateaux dans la mer, dans leurs eaux territoriales et au vu de tous, avec les manifs écolos qui s’en seraient suivies et les « pertes » politiques que ça aurait entraîné pour le PS et qui de toute façon se sont produites.


            • (---.---.99.52) 15 août 2006 23:50

              Les revirements dont parle l’article, lors du procès de 1985, semblent avoir été bien visibles pour le monde entier.

              Voici un extrait d’une dépêche de la BBC du 3 novembre 1985, pendant le procès des faux « époux Turenge ».

              http://news.bbc.co.uk/onthisday/hi/dates/stories/november/3/newsid_2538000/ 2538099.stm

              Agents plead guilty in Rainbow Warrior trial

              Two French secret service agents have dramatically changed their pleas on charges relating to the bombing of the Rainbow Warrior in Auckland Harbour, New Zealand.

              A Greenpeace photographer, Fernando Pereira, died in the attack which sunk the vessel - the flagship of environmental group Greenpace - last July.

              Today in the High Court in Auckland, Alain Mafart and Dominique Prieur pleaded guilty to arson and manslaughter.

              At an earlier hearing the agents had pleaded not guilty to charges of arson, conspiring to commit arson and murder.

              New Zealand’s Solicitor General Paul Neazor, QC, told the court the Crown was prepared to accept a plea on the lesser charge of manslaughter.

              **************************************

              (En encadré)

              This is a process of law not some sort of haggling or selling prisoners

              David Lange, NZ Prime Minister

              **************************************

              Mr Neazor said it could not be proved Mafart and Prieur were personally to blame for placing the explosive devices on the Rainbow Warrior, nor that they intended anyone should be killed or injured.

              After their amended pleas were accepted, the case against Mafart and Prieur was concluded within 30 minutes.

              (...)


              • (---.---.99.52) 15 août 2006 23:58

                Quant à la traduction de l’expression « Solicitor General », « Avocat Général » conviendrait sans doute mieux que « procureur ». C’est vrai que c’est un terme moins connu.


              • (---.---.99.52) 16 août 2006 01:40

                A propos de Ségolène Royal, il y a un flottement dans les différentes vesions de sa biographie.

                Le lien que donne l’article correspond au site du Conseil régional de Poitou-Charentes,

                http://www.cr-poitou-charentes.fr/fr/region/presidente/index.dml

                où on peut en effet lire qu’elle a été « (de 1982 à 1988) chargée de mission au secrétariat général de la Présidence de la République pour les questions de santé, d’environnement et de jeunesse. »

                Mais Wikipédia :

                http://fr.wikipedia.org/wiki/Ségolène_Royal

                parle d’un poste de conseillère technique au lieu de chargée de mission, de même que Désirs d’Avenir Val d’Oise, par exemple :

                http://www.desirsdavenir-valdoise.com/article-3120518.html

                De son côté, l’Express du 20 février :

                http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/ps/dossier.asp?ida=437054

                diffuse à son tour une biographie tirée du Who’sWho où il est dit très clairement que Ségolène Royal a été : « chargée de mission pour les affaires sociales à la présidence de la République (1982-88) ».

                Quoi qu’il en soit, il me semble que ça n’enlève rien à la remarque de l’article sur la réserve dont doit faire preuve, en public, un membre de l’équipe de la présidence de la République.

                On ne peut pas, à la fois, être un proche collaborateur du président de la République et aller manifester contre les essais nucléaires ordonnés par le gouvernement.


                • Frédéric (---.---.30.168) 16 août 2006 10:59

                  A notez que plusieurs précédentes campagnes du Raimbow Warrior avait été les précédentes annulés par des « méthodes douces » (moteur en rade et autres problémes mécaniques...), l’idée d’une bombe à bord est vraiment idiote, surtout que les services secrets avaient proposer une méthode « naturelle » comme de dégrader le gazole du navire en déversant des bactéries dans les réservoirs.

                  Quand aux pourquoi de ces attaques contre ces « écolos », on pensait à l’époque qu’ils étaient manipuler par des « puissances étrangéres » USA et/ou URSS d’aprés quelques articles que j’ai lue à l’époque ?!?


                  • (---.---.71.213) 16 août 2006 15:21

                    « Quand aux pourquoi de ces attaques contre ces »écolos« , on pensait à l’époque qu’ils étaient manipuler par des »puissances étrangéres« USA et/ou URSS »

                    Marrant, si on pense à ce qu’on a appris par la suite sur Hernu...


                  • Cool Mel (---.---.192.240) 16 août 2006 11:47

                    « ...les discours des candidats les plus médiatisés paraissent très superficiels par rapport à la profondeur des problèmes qui se sont creusés dans la société française. »

                    Qu’est-ce que l’action des Greenpisseux a à voitr avec les problèmes de la société française ? Elle n’en a rien à foutre des Greenpisseux, la société française.

                    Elle pourrait très aisèment s’en passer, au point que si Greenpisse disparaissait, il y a 50 millions d’habitants de ce pays, qui ne s’en apercevraient même pas, à commencer par les 25 millions qui ne savent même pas que ça existe, Greenpisse.


                    • Cool Mel (---.---.192.240) 16 août 2006 11:50

                      « Quand aux pourquoi de ces attaques contre ces »écolos« , on pensait à l’époque qu’ils étaient manipuler par des »puissances étrangéres« USA et/ou URSS d’aprés quelques articles que j’ai lue à l’époque ?!? »

                      Il fallait juste montrer à ces hurluberlus que s’ils se croyaient intouchables pour cause... de « bonne cause », ils se gouraient complètement. Le message est bien passé, d’ailleurs.


                    • Ingrid (---.---.71.213) 16 août 2006 14:55

                      « Qu’est-ce que l’action des Greenpisseux a à voitr avec les problèmes de la société française ? Elle n’en a rien à foutre des Greenpisseux, la société française. »

                      Si, ça a beaucoup à voir. Ce que l’Etat français a fait dans l’affaire du Rainbow Warrior, et par la suite dans l’ensemble du dossier, il le fait au quotidien, certes avec moins de brutalité, avec les citoyens qui n’ont, ni de l’argent, ni des « relations ». On nous brutalise et ensuite on refuse de reconnaître le moindre tort.


                    • Ingrid (---.---.71.213) 16 août 2006 14:57

                      « Il fallait juste montrer à ces hurluberlus que s’ils se croyaient intouchables pour cause... de »bonne cause« , ils se gouraient complètement. Le message est bien passé, d’ailleurs. »

                      Je ne sais pas quel message est passé. L’impérialisme français est en train de se faire chasser de partout avec de gros coup de pied au cul. Maintenant, c’est le Liban. D’où la nervosité de Chirac.


                    • CP (---.---.243.113) 16 août 2006 15:32

                      « L’impérialisme français est en train de se faire chasser de partout »

                      Tout cet empire de la canonnière, issu de la « grande expansion » des années 1880, n’a fait aucun bien à la France.

                      Un lobby s’est installé et a bloqué le développement du pays, et on en paye encore à ce jour les conséquences.


                    • (---.---.4.73) 16 août 2006 17:53

                      « Tout cet empire de la canonnière, issu de la »grande expansion« des années 1880, n’a fait aucun bien à la France. »

                      L’aventure coloniale s’est soldée par une catastrophe, avec deux guerres mondiales pour le partage des colonies.

                      En 1914-17, que ce soit en France ou en Angleterre ou en Allemagne, la grande majorité des politiques de tous bords ont été unanimes pour envoyer les soldats issus du peuple s’entretuer dans une guerre d’une monstruosité sans précédent. A quoi servait cette guerre ? Pour l’essentiel, à défendre les intérêts de quelques financiers.

                      C’est, curieusement, le même type d’union sacrée que l’ont retrouve dans l’affaire du Rainbow Warrior.


                    • Greg (---.---.179.16) 17 août 2006 00:41

                      Le colonialisme, c’est le pouvoir du milieu affairiste. C’est normal que ce soit une source de régression et de retard pour le pays qui le pratique.


                    • André (---.---.79.61) 17 août 2006 10:41

                      Rappelons que la « grande expansion coloniale » n’a pas été l’oeuvre de la droite dite « conservatrice ». Pas plus, d’ailleurs, que des « libéraux ».

                      C’est le « centre-gauche » de l’époque qui a fait la besogne : Léon Gambetta, Jules Ferry, etc... qui sont par la suite devenus des symboles d’une certaine idéologie dite « progressiste ».

                      Comme quoi toutes ces étiquettes sont bidon.


                    • CP (---.---.243.178) 17 août 2006 13:47

                      La franc-maçonnerie, également, a joué un rôle très important dans la « grande expansion coloniale » et dans la gestion ultérieure du système colonial.

                      Pas seulement en France d’ailleurs, c’est vrai aussi pour la Grande-Bretagne et pour la politique hégémoniste des Etats-Unis depuis le début du XX Siècle. Gambetta et Ferry étaient des francs-maçons, tout comme le père de l’apartheid Cecil Rhodes ou le président US Theodor Roosevelt.

                      Quant à Hernu, qui avait fait deux mois de prison à la Libération à cause de son rôle au sein de la Propagande pétainiste ouvrière, il a été ensuite « recyclé » par le Grand Orient de France. Il a joué un rôle important en tant que responsable de la communication des campagnes électorales de François Mitterrand, en même temps que l’attaché de presse de Mitterrand Jean-André Faucher, ancien doriotiste et ancien délégué à la Propagande du maréchal Pétain, condamné à mort par contumace en 1946 en tant qu’indicateur de la Gestapo et « recyclé » par la Grande Loge après un certain nombre de péripéties. Source : « La main droite de Dieu » d’Emmanuel Faux, Thomas Legrand et Gilles Perez, Seuil 1994.


                    • CP (---.---.243.178) 17 août 2006 14:02

                      Dans l’après-guerre, ça n’a pas été différent : la guerre d’Algérie a été faite par des gouvernements « de gauche », où Mitterrand a d’ailleurs joué un rôle important, et le « socialiste » Guy Mollet était franc-maçon. Ces gouvernements roulaient pour les milieux d’affaires et pas pour la grande majorité des citoyens.

                      Au fond, la plupart des colons et des militaires concernés font partie des victimes du colonialisme, presque autant que les populations des pays colonisés. Plus la population de la « métropole » dont le lobby colonial s’est largement servi (par exemple, lors de la guerre de 1914-18). Ce sont quelques affairistes qui ont tiré les profits de l’opération.


                    • jeantho (---.---.16.97) 17 août 2006 14:30

                      « Au fond, la plupart des colons et des militaires concernés font partie des victimes du colonialisme, presque autant que les populations des pays colonisés. »

                      Pareil pour les retombées des essais nucléaires, qui n’ont fait aucune différence entre militaires et civils, pas plus qu’entre « français originaires de la métropole » et « indigènes ».


                    • Ingrid (---.---.112.185) 17 août 2006 14:48

                      « Pareil pour les retombées des essais nucléaires, qui n’ont fait aucune différence entre militaires et civils, pas plus qu’entre »français originaires de la métropole« et »indigènes« . »

                      Et, avec tout le respect dû aux victimes des radiations, ce n’est rien à côté des ravages monstrueux de la première guerre mondiale dont la seule raison d’être ont été les bagarres entre holdings financiers pour le contrôle de colonies et zones d’influence.


                    • Greg (---.---.179.16) 17 août 2006 00:39

                      Bravo à l’auteur pour la vitesse de la transmission de ces informations, avec en plus une analyse fort documentée et des liens très instructifs !

                      Les médias français ont eu du retard par rapport à cet article. Voici une dépêche que je viens de voir passer :

                      http://www.info.lnc.nc/actu/20060816.LNC6133.html

                      Mercredi 16 Août 2006

                      Nouvelle-Zélande « Rainbow Warrior » : un rebondissement judiciaire

                      L’émission spéciale de TVNZ, prévue ce week-end, qui devait diffuser l’intégralité du procès d’Alain Mafart et Dominique Prieur, les deux agents français, auteurs de l’attentat contre le Rainbow Warrior, en juillet 1985, a dû être annulée.

                      Trois jours après avoir obtenu un jugement qui l’autorisait à diffuser le procès, la télévision nationale TVNZ a été contrainte de cesser toute diffusion de l’enregistrement du procès d’Alain Mafart et Dominique Prieur.

                      En effet, jeudi dernier, s’est ouverte une nouvelle série d’audiences en appel, entre les faux époux Turenge et TVNZ. Dès l’ouverture des débats, la cour d’appel a ordonné le retrait de la diffusion des cassettes du procès. Motif ? Pour les avocats des deux agents français, Alain Mafart et Dominique Prieur n’ont jamais approuvé, en 1985, que les images du procès soient conservées ou diffusées. A l’époque, le film des débats avait pour but de permettre aux médias venus couvrir l’événement d’assister au procès, dans une salle attenante à la salle d’audience.

                      (...)


                      • CP (---.---.243.178) 17 août 2006 13:52

                        Vidéo ou pas, ce qui importe c’est de s’assurer que les citoyens ont accès à un récit vraiment complet de ce procès, où le changement de plaidoirie de la défense a été un véritable coup de théâtre.

                        Pour ne pas parler des dessous politiques de l’affaire...


                      • jeantho (---.---.16.97) 17 août 2006 14:24

                        Faire entièrement la lumière sur cette affaire, c’est la tâche qu’aurait dû mener à terme le Conseil d’Etat en 1985, d’autant plus qu’il pouvait même « s’autosaisir ». Mais on a vu ce que ça donne, c’est honteux.

                        Pareil pour l’Assemblée Nationale et le Sénat. Théoriquement, les instances de contrôle ne manquent pas dans notre « démocratie ». La réalité est une autre paire de manches.


                      • Ingrid (---.---.112.185) 17 août 2006 14:44

                        « Théoriquement, les instances de contrôle ne manquent pas dans notre »démocratie« . La réalité est une autre paire de manches. »

                        Mais, en France, le lobby colonial est le véritable détenteur du pouvoir depuis les années 1870, et ses intérêts sont sacro-saints.


                      • Hervé (---.---.192.30) 18 août 2006 10:49

                        Le « lobby colonial » ? Vraiment grotesque ! Proprement ridicule...


                      • CP (---.---.164.110) 18 août 2006 14:27

                        « Le »lobby colonial«  ? Vraiment grotesque ! Proprement ridicule... »

                        Ah bon ! N’avez-vous donc pas vu Raffarin se démener il n’y a pas si longtemps ? Et c’est quoi, tout ce milieu d’affaires qui vit du « rayonnement de la France dans le monde » (lisez : la Françafrique, la « présence » au Proche-Orient ou en Asie, les « intérêts français » dans des pays de l’Afrique du Nord, etc...) ? C’est l’héritage du colonialisme reconverti, avec les mêmes milieux affairistes, les mêmes réseaux, le même type de modus vivendi...

                        Ce qui a changé dans l’après-guerre, c’est la « doctrine Roosevelt » et la poussée en force des Etats-Unis pour chasser l’impérialisme français un peu de partout. Par exemple, il est instructif de lire ce morceau sur l’histoire du Liban :

                        http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Liban

                        "Peu après la Première Guerre mondiale en 1920, la France obtient de la Société des Nations un mandat sur les régions syriennes du Levant. Le royaume de Syrie est proclamé, tout en réservant au Mont-Liban le statut de région autonome. Mais progressivement, un mouvement nationaliste arabe mobilise des intellectuels de Beyrouth et du Mont-Liban qui aspirent à l’indépendance de la Syrie, sous la direction d’un souverain arabe, tandis que d’autres, parmi lesquels les maronites sont majoritaires, pensent à un État libanais indépendant, protégé par ses liens privilégiés avec la France.

                        En 1920, sous la pression de ces derniers, le gouverneur français défait les nationalistes syriens, proclame l’État du Grand Liban et fixe ses frontières."

                        (fin de citation)

                        C’est tout cela qui touche à sa fin.


                      • Hervé (---.---.192.30) 18 août 2006 17:53

                        « Rayonner » n’est pas coloniser Contrairement aux Anglais, la France a formé dans les colonies des générations d’écoliers et d’étudiants dont certains sont devenus de brillants écrivains ou artistes, elle est le seul pays à avoir fait entrer des ministres des colonies dans ses gouvernements et (les travaux de l’historien économiste Jacques Marseille l’ont montré) a peu profité financièrement de sa colonisation. Quand on compare cela à la façon dont les Anglais ont pillé l’Inde, le Nigéria ou le Ghana avant de partir (en Palestine aussi) en coup de vent en laissant les populations locales s’étriper entre elles, je ne me sens pas gêné par le « rayonnement français » actuel qui a au moins le mérite de contrebalancer l’hégémonie du coca-cola et du hamburger...


                      • André (---.---.179.12) 17 août 2006 10:52

                        L’agression contre le Rainbow Warrior a été inexcusable et indigne d’un Etat de droit.

                        D’abord, le gouvernement français pouvait se plaindre à l’Etat de la Nouvelle Zélande s’il pensait que les ports de ce pays étaient utilisés pour préparer une action illégale contre les essais nucléaires.

                        Par la suite, ce qui était logique c’était d’attendre que des bateaux entreprennent une action illégale pour intervenir contre eux en toute transparence.

                        Pourquoi Mitterrand et Hernu n’ont-ils pas choisi cette voie ? Ce ne fut pas pour une quelconque raison d’intérêt national, mais parce que le PS ne voulait pas assumer ses responsabilités au grand jour, « occupé » comme il était à récupérer l’électorat de sensibilité écologiste.

                        Le coup des explosifs « ne devait pas se savoir »...


                        • Ingrid (---.---.112.185) 17 août 2006 14:41

                          C’est exact : il y a eu un incroyable manque de courage politique. Le montage de Mitterrand et Hernu revenait à faire des militaires le bouc émissaire et cas de pépin.


                        • Jeanne (---.---.235.53) 17 août 2006 20:15

                          C’est sûr qu’il y a eu un double jeu prémédité de la part de Mitterrand and crew, et le tout par dessus la tête des militaires qui n’avaient pas à être mis en première ligne dans une action parfaitement inutile comme celle-ci.

                          Mais ça a fini par se retourner contre ceux qui avaient monté le coup, pas seulement parce que Hernu a dû démissionner, mais surtout parce que le PS s’est bien fait ramasser aux législatives suivantes.


                        • Armand (---.---.235.118) 17 août 2006 21:07

                          « le PS s’est bien fait ramasser aux législatives suivantes... »

                          Justement, le ragot de l’Express à propos de Ségolène Royal a de quoi inquiéter. Si jamais c’est vrai qu’elle a dit à des écologistes qu’elle allait « rallier l’atoll de Mururoa, en compagnie de militants d’associations antinucléaires », on peut penser que c’était de la pure démagogie électorale (il y a 21 ans déjà...).


                        • Jeanne (---.---.33.202) 17 août 2006 21:28

                          S’il faut croire l’Express sur l’intention de Ségolène Royal de se rendre sur place lors des essais nucléaires, alors il y avait logiquement un feu vert de d’Elysée et elle était censée y aller en service commandé. Autrement, on ne voit pas ce que vient faire là-dedans une chargée de mission de la présidence de la République.

                          Si les « époux Turenge » n’avaient pas été arrêtés, une opération de récupération mitterrandiste était tout à fait concevable sachant que de toute façon rien ne pouvait empêcher les essais nucléaires. Mme. Royal aurait pu être chargée de « discuter avec les antinucléaires ». Bien sûr, en aucun cas de manifester avec eux comme le laisse entendre l’Express.


                        • CP (---.---.164.110) 18 août 2006 14:08

                          En 1985, les choses se présentaient très mal pour le PS en vue des élections de 1986, avec la « politique de rigueur » de 1982 suivie de celle d’ « austérité » de 1984.

                          Une partie de l’électorat de 1981 était perdue et Mitterrand ne pouvait pas se permettre, sur le plan électoral, un affrontement ouvert avec les antinucléaires et les écologistes. C’est ce qui a fini par se produire, à cause de l’imprévu de l’arrestation des « époux Turenge ».

                          Mitterrand était en passe d’établir un véritable record quant au nombre d’essais nucléaires, mais en même temps son électorat se rétrécissait déjà à cause de sa politique sociale. Que des gens de son entourage aient pu chercher à embobiner écologistes et antinucléaires, et à leur faire croire qu’ « il y avait un espoir » coté Mitterrand et PS, ça paraît très logique.

                          On peut donc raisonnablement penser qu’une chargée de mission de Mitterrand qui envisageait, ou disait envisager, de se rendre à Mururoa à côté des manifestants avait de fortes chances d’être en service commandé de l’Elysée.

                          En ce qui concerne Ségolène Royal, elle était d’après sa biographie chargée de mission de l’Elysée depuis TROIS ANS au moment de l’incident du Rainbow Warrior. Elle ne pouvait donc pas ignorer quelles étaient la « doctrine » et la « tactique » de l’Elysée par rapport à cette affaire. Tout ce qu’elle pouvait ignorer, c’est dans le concret ce qui se préparait au niveau des services secrets. Pour le reste, elle en savait nécessairement pas mal sur le jeu de Mitterrand et sa mission était d’y aider. L’explication naturelle à donner à l’info de l’Express semble bien être qu’elle faisait elle-même partie de ce jeu, même si logiquement elle n’en savait pas tout car on ne dit jamais tout aux sous-fifres.


                        • Armand (---.---.178.35) 17 août 2006 21:02

                          A mon avis, la conclusion de l’article est la bonne.

                          Les Etats dits « modernes » comme l’Etat français ont développé de tels pouvoirs : militaire, paramilitaire, policier, administratif, financier... le tout avec une incroyable capacité de verrouillage et d’échapper à tout contrôle, que la question se pose même de savoir si on vit dans une quelconque démocratie, au delà des apparences formelles.

                          Ce pouvoir comporte une incroyable capacité de brutalisation et une immunité sans précédent, auxquelles aucun contrepouvoir réel ne s’oppose. Les prétendues instances de contrôle ne fonctionnent pas en face de la machine étatique qui a fusionné avec le monde politique et avec les macro-intérets privés des milieux financiers.

                          Que devient la « simple citoyen » en face d’une telle machine à broyer ?


                          • Jeanne (---.---.79.36) 17 août 2006 22:57

                            « Que devient le »simple citoyen« en face d’une telle machine à broyer ? »

                            Rien du tout, il est sans défense. Il ne pourra même pas se faire entendre des médias conventionnels, qui savent très bien où est leur intérêt. Dès que l’histoire devient un peu « sensible », on lui répondra que « ça n’intéresse pas les lecteurs ».


                          • Hervé (---.---.192.30) 18 août 2006 10:46

                            Excellent article dont la fin n’égale toutefois pas le début. L’éqpoque actuelle réclame de la transparence, toujours plus et c’est tant mieux. On peut s’indigner à juste titre des obstructions, mensonges d’Etat, négations et autres immunités que s’arrogent les gouvernants de tous bords politiques. Il faut toutefois souligner que, jamais encore, la transparence n’a été si importante et la liberté de ton et d’information de la presse si élevée. Jamais un tel article n’aurait ainsi pu paraître au moment des faits qui y sont relatés, alors que dire des époques antérieures... Il est très français d’incriminer en permanence les institutions pour trouver un bouc émissaire aux comportements des individus. C’est une erreur qui conduit précisément à exonérer ces derniers de leurs agissements pour se concentrer sur la critique intellectuelle des articles de la constitution, au demeurant fort bien rédigée pour qui saura en respecter l’esprit, c-à-d la défense du bien public et du pays. L’immunité est ainsi nécessaire, tout comme les pouvoirs exceptionnels « de crise » de l’article 16 et on ne doit pas les supprimer au motif que tel ou tel Présient les a ponctuellement dévoyés. Ce n’est donc pas à une énième et inutile réforme constitutionnelle qu’il faut travailler mais à un changement d’attitude des gouvernants et des contre-pouvoirs (justice, presse & media, partis politiques, associations et simples citoyens « de base » comme vous et moi). C’est le rôle des journalistes et des citoyens de « harceler » les hommes politiques et de les forcer, à chaque interview, à s’expliquer sur leurs actes passés et à s’engager sur des comportements différents pour l’avenir, puis à les « recadrer » sans cesse. C’est au prix de ce travail de sape permanent que les générations politiques vont s’imprégner de ce que veulent leur concitoyens.


                            • CP (---.---.164.110) 18 août 2006 13:42

                              Evidemment, si on s’en tient aux définitions théoriques, on peut répondre à la conclusion de l’article de la manière que vous le faites. L’ennui, c’est qu’entre l’apparence démocratique du système et la réalité, la différence est très grande. Et, par rapport à cette REALITE, il me semble que la conclusion de l’auteur est juste.

                              Je ne sais pas si cet article aurait pu être écrit à l’époque où l’Etat français n’avait pas mis fin à ses essais nucléaires, mais une chose paraît certaine : c’est là qu’il aurait fallu qu’il paraisse. Cependant, la liberté de la presse à l’époque ne pouvait pas être inférieure à ce qu’elle est maintenant, du moment que Le Monde a été en mesure de dévoiler des informations qui n’apparaissaient pas à la lecture du rapport Tricot. C’est plutôt maintenant qu’il serait sans doute impensable que Le Monde ou un autre « grand quotidien » ose mettre de cette façon le Conseil d’Etat en porte-à-faux sur une affaire aussi « sensible ».

                              En réalité, la liberté de la presse a toujours été « relative ». Si Le Monde a pu faire ces révélations, c’est sans doute que ça arrangeait quelqu’un d’influent. Autrement, les informations auraient été étouffées, comme on en étouffe plein. Avez-vous vu le Canard Enchaîné dénoncer en 1981 ou 1988 les transactions de Mitterrand avec le spectre politique FN et « assimilés » avant le deuxième tour de présidentielles ? Je n’en ai pas souvenir, mais peut-être que je n’ai pas bien cherché... Le passé et les relations de Mitterrand ont été entourés d’une grande opacité jusqu’en 1994, lorsqu’il se savait malade, qu’il ne comptait pas se représenter et qu’au fond il ne regrettait pas qu’on évoque ses liens avec des milieux politiques que le PS condamnait du bout des lèvres tout en se servant de leur vote.

                              Et, dans l’ensemble de la presse, les articles lèche-culs à l’égard des institutions ou du monde politique ont toujours été très nombreux. Ils le sont sans doute encore plus à présent, car les médias sont tombés sous la coupe de milieux financiers encore plus restreints qu’avant.

                              Le Figaro a même eu droit à un « recyclage Carlyle » il n’y a pas si longtemps. Une telle opération aurait été jugée scandaleuse il y a dix ou vingt ans et aurait fait de grosses vagues, sachant ce qu’est Carlyle et se sliens avec les milieux politiques US :

                              http://en.wikipedia.org/wiki/Carlyle_Group

                              Une spécialité de Carlyle est d’acheter, « remettre à niveau » et revendre. C’est ce qu’ils semblent avoir fait avec Le Figaro.

                              Voir, par exemple Stratégies du 28 août 2003 :

                              http://www.strategies.fr/archives/1291/129101901/actualite_medias_carlyle_r este_a_l_affut.html

                              http://www.infocrise.org/article.php3?id_article=46

                              et bien d’autres.


                            • Hervé (---.---.192.30) 18 août 2006 15:33

                              Bonnes remarques. Mais convenez tout de même que, malgré la présence et les pressions de Carlyle, des groupes Hersant, Lagardère, de la CIA, de la NSA, de la DGSE, du PS, du FN, des lobbies pro- et anti-IVG, des églises de toutes confessions, d’Al Qaïda, des Frans-Maçons, du Mossad, des Protestants, de l’Opus Dei et des défenseurs des nains de jardins, nous nous exprimons tous deux librement sur la toile avec, qui sait, peut-être des millions d’internautes qui nous lisent et applaudissent des deux mains. Et ça c’est un progrès


                            • Marion (---.---.99.52) 30 septembre 2006 23:01

                              Finalement, on pourra visionner l’enregistrement des aveux des auteurs de l’attentat, même si à présent on nous dit que c’est Gérard Royal, le frère de Ségolène Royal, qui avait posé la bombe.

                              Voir, du même auteur :

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13471

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13881


                              • Marion (---.---.99.52) 30 septembre 2006 23:12

                                Nouvel Observateur, info du 29 septembre

                                http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060929.OBS4142.html

                                Rainbow Warrior. Le frère cadet de Ségolène Royal, Antoine Royal, a avoué dans le Parisien que leur frère Gérard avait affirmé avoir « posé la bombe » sur le navire de Greenpeace coulé par des agents secrets français en 1985.


                                • Marion (---.---.99.52) 1er octobre 2006 21:00

                                  ême si c’est son frère, Ségolène Royal n’avait pas à faire ce genre de commentaires sur des gens qui participent à des opérations de pose de bombes en pays étranger et qui font des morts :

                                  http://www.lefigaro.fr/france/20061001.WWW000000057_royal_minimise_la_polem ique_et_evoque_une_manipulation.html

                                  « J’ai beaucoup d’admiration pour mon frère qui a été un grand soldat »


                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 1er octobre 2006 21:24

                                  Il faut rappeler que la présence du photographe portugais sur le bateau n’était pas connue de l’équipe Thurenge envoyée par le gouvernement Fabius.

                                  Je préfère le frère de Ségo, soldat, au frère de Jack Lang, qui a commis un meurtre au début des années 1980.

                                  L’essentiel est que l’on n’est pas responsable de sa famille, ni contraint à l’objectivité en ce qui la concerne. C’est la raison pour laquelle, avant de recueillir un témoignage lors d’un procès, on demande « vous n’êtes ni parent ni allié ... »


                                • Marion (---.---.99.52) 1er octobre 2006 21:43

                                  « Il faut rappeler que la présence du photographe portugais sur le bateau n’était pas connue de l’équipe Thurenge envoyée par le gouvernement Fabius... »

                                  Apparemment, c’était venu de plus haut que Fabius, on sait à présent que c’est Mitterrand en personne qui avait donné son feu vert.

                                  A la Télévision de la Nouvelle Zélande, Fabius a dit qu’il n’était pas au courant et qu’on lui avait menti. Mais, à l’époque, Ségolène Royal travaillait directement à l’Elysée.

                                  Ségolène Royal, qui est née au Sénegal à une époque où l’armée coloniale faisait des siennes en Afrique, aurait mieux fait de ne pas la ramener sur des histoires de « grands soldats ».

                                  Mais, pour ce qui est de la présence du photographe, des militaires que l’on envoie à une mission pareille savent très bien qu’une telle opération peut faire des morts. Mitterrand, qui était un vieux routier des guerres coloniales mais plus haut placé que les militaires, le savait également. C’est pourquoi les « époux Turenge » ont été condamnés par les tribunaux de la Nouvelle-Zélande pour homicide involontaire.



                                  • Que nous apprend l’affaire du Rainbow Warrior ? (---.---.139.254) 1er octobre 2006 17:53

                                    Que nous apprend l’affaire du Rainbow Warrior ?
                                    - un bateau ça coule !

                                    Pourquoi GreenPeace n’emmerde jamais la hollande,la nouvelle zélande ?

                                    Pourquoi Greenpeace s’intéresse particulièrement aux non-anglo-saxons ?

                                    les réponses vont décevoir plus d’un « altermondialiste bobo » !


                                    • Marion (---.---.99.52) 1er octobre 2006 18:22

                                      Le bateau qui coule en ce moment, c’est plutôt celui du quelques lobbies qui se croyaient tout permis. La question n’est pas de savoir si Greenpeance est blanc comme neige, mais bien celle des méthodes employées : attentat contre un bateau dans un port étranger, mort d’homme...

                                      L’auteur a raison, ici comme dans l’autre article :

                                      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13881

                                      de soulever cette simple question :

                                      « si l’Etat français se permet d’agir de la sorte envers un autre Etat dont l’influence est loin d’être négligeable, que peuvent espérer les citoyens français qui dépendent directement de leur Etat et qui ne sont protégés par aucune convention de droit international ? Si un doute pouvait exister sur la »capacité« de l’Etat français de brutaliser ses propres citoyens, l’affaire d’Outreau nous en apporte une évidence récente. Il y a d’ailleurs eu, entre les deux, bien d’autres affaires : les informations contestées sur les retombées de Tchernobyl, les conséquences des essais nucléaires, l’amiante... »


                                    • cosetoujours (---.---.4.88) 1er octobre 2006 21:39

                                      En voila un beau sujet:des agents de la DGSE, des militaires donc, ont agi sur ordre dans une opération foireuse il y a 20 ans.Il y a eu procés,condamnation et dédommagements.Aucune gloire à cela mais ne sombrons pas dans le ridicule.Un naufrage ça suffit !


                                      • Marion (---.---.99.52) 1er octobre 2006 21:55

                                        « Il y a eu procés,condamnation et dédommagements ».

                                        Justement, NON !

                                        La condamnation des « époux Turenge » n’a jamais été vraiment exécutée, même sous la forme « soft » négociée entre gouvernements. Ce qui a valu à la France un désaveu international très conséquent et la colère des néo-zélandais qui perdure encore.

                                        Il n’y a même pas eu, non plus, d’excuses d’adressées à la famille de Fernando Pereira, le photographe tué par la bombe.

                                        Mais le problème que soulève l’article est celui des procédés dont l’Etat français est capable envers ses propres citoyens, sachant qu’il agit de la sorte avec un Etat étranger comme celui de la Nouvelle Zélande qui sait se défendre et dispose d’un certain nombre de moyens pour ce faire.

                                        Les condamnations de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme constituent également un sujet de réflexion utile, quoi qu’on puisse penser de cette Cour.


                                      • Senatus populusque (Courouve) Courouve 1er octobre 2006 21:57

                                        Dans cette affaire, la ficelle qui vise à empêtrer Ségolène est un peu grosse ...


                                      • Marion (---.---.99.52) 1er octobre 2006 22:06

                                        Empêtrer ??? C’est de son propre chef que Mme. Royal s’est réclamée de la « lignée mitterrandienne » :

                                        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12532

                                        Alors que, justement, elle était chargée de mission de l’Elysée au moment de l’attentat et l’a été tout au long de la période 1982-88.


                                      • Marion (---.---.99.52) 2 octobre 2006 01:47

                                        Maintenant il y a un peu de polémique sur le rôle de Gérard Royal dans l’attentat contre le Rainbow Warrior.

                                        Mais, curieusement, aucun journaliste ne s’empresse de rappeler que Ségolène Royal a été chargée de mission de l’Elysée de 1982 à 1988.


                                        • gabnumb1 (---.---.8.209) 9 octobre 2006 16:15

                                          vous devriez aussi faire un article sur l’image donnée par les médias dans cette affaire, du point de vue des néerlandais mais au si du point de vu français. Cela peut être interssant d’ n point de vue politique. Merci


                                          • erico (---.---.177.82) 3 janvier 2007 17:18

                                            Le TRES GROS probleme a l’origine de l’affaire du Rainbow Warrior c’est qu’une organisation anglo-saxonne dont le financement n’est jamais rendu public s’est octroye le droit de mettre son nez dans les affaires d’un etat souverain, comme par hasard, la France... Il s’avere que l’Australie et la Nouvelle-Zelande (avec derriere eux les USA) aimeraient bien recuperer toute la Polynesie sous leur influence mais voila : que ca soit pour la Nouvelle- Caledonie ou les autre territoires, ca ne marche pas ! Alors, ces malheureux essais nucleaires furent du pain beni et il ne restait plus qu’a envoyer un hameçon (sous forme environnementale). Malheureusement, les services francais, au lieu d’eloigner le Rainbow Warrior, ont choisi une methode plus simpliste et vulgaire avec la regrettable victime que l’on sait. Mais de la a en faire un feuilleton international pour discrediter la France, c’est vraiment abusif. Quant aux meandres qui ont suivi, il n’y a PAS GRAND CHOSE d’« extraordinaire ».


                                            • pauline (---.---.71.67) 27 janvier 2007 18:03

                                              comment obtenir la vidéo du procès de Mafart et Prieur dans l’affaire du Rainbow warrior ?

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