Excellent article dont la fin n’égale toutefois pas le début. L’éqpoque actuelle réclame de la transparence, toujours plus et c’est tant mieux. On peut s’indigner à juste titre des obstructions, mensonges d’Etat, négations et autres immunités que s’arrogent les gouvernants de tous bords politiques. Il faut toutefois souligner que, jamais encore, la transparence n’a été si importante et la liberté de ton et d’information de la presse si élevée. Jamais un tel article n’aurait ainsi pu paraître au moment des faits qui y sont relatés, alors que dire des époques antérieures...
Il est très français d’incriminer en permanence les institutions pour trouver un bouc émissaire aux comportements des individus. C’est une erreur qui conduit précisément à exonérer ces derniers de leurs agissements pour se concentrer sur la critique intellectuelle des articles de la constitution, au demeurant fort bien rédigée pour qui saura en respecter l’esprit, c-à-d la défense du bien public et du pays. L’immunité est ainsi nécessaire, tout comme les pouvoirs exceptionnels « de crise » de l’article 16 et on ne doit pas les supprimer au motif que tel ou tel Présient les a ponctuellement dévoyés.
Ce n’est donc pas à une énième et inutile réforme constitutionnelle qu’il faut travailler mais à un changement d’attitude des gouvernants et des contre-pouvoirs (justice, presse & media, partis politiques, associations et simples citoyens « de base » comme vous et moi).
C’est le rôle des journalistes et des citoyens de « harceler » les hommes politiques et de les forcer, à chaque interview, à s’expliquer sur leurs actes passés et à s’engager sur des comportements différents pour l’avenir, puis à les « recadrer » sans cesse. C’est au prix de ce travail de sape permanent que les générations politiques vont s’imprégner de ce que veulent leur concitoyens.