D’ailleurs, je constate que l’Express n’a toujours pas retiré de son site cet article du 16 janvier 1997 dont voici le dernier paragraphe :
http://www.lexpress.fr/info/france/dossier/hernu/dossier.asp?ida=366628
Comment Hernu est devenu agent du KGB
par Jérôme Dupuis, Jean-Marie Pontaut, Alla Chevelkina à Moscou, Philippe Coste à New York
Avant de travailler pour les Roumains, il avait été recruté par les Bulgares pour le compte des Soviétiques
(...)
Mais le mystère demeure sur la nature exacte des relations entre Charles Hernu et les Soviétiques après 1963. Ont-elles continué ? Et, si oui, jusqu’à quand ? C’est évidemment la question fondamentale que posait la découverte de ce dossier par la France, en 1992. D’autant que l’examen par la DST de ces documents a conclu à leur authenticité. Pourtant, cette question ne sera pas posée : comme l’avait relaté L’Express, François Mitterrand, alerté, en octobre 1992, par le directeur de la DST, Jacques Fournet, considérant que Charles Hernu, alors disparu, ne pouvait pas s’expliquer, donnera l’ordre d’enfermer le dossier dans un coffre. Ce n’est que quatre ans plus tard, au terme d’une longue enquête en France et dans les pays de l’Est, que L’Express exhumera cette affaire d’Etat. A la suite des révélations de L’Express, Jacques Chirac a envisagé un temps la création d’une commission d’enquête, dirigée par un haut magistrat. Mais le ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, et le directeur de la DST, Philippe Parant, l’en auraient dissuadé. Le pouvoir, au nom de la raison d’Etat, a donc apparemment vissé le couvercle sur l’affaire Hernu. Mais peut-on éternellement refuser de faire la lumière officielle sur les activités d’espionnage d’un homme qui deviendra ministre de la Défense de l’une des plus grandes puissances militaires de la planète ?