Nab,
Vous avez à 50% raison, et j’ai à 50% tort. La présence Arabe en tant que relais d’opinion à l’échelle mondiale n’est pas présente. Ce n’est pas assez. Prenez par exemple Spielberg. Qui n’a pas vu un film de lui. Durant le massacre au Liban, il déclare vouloir filer un billet de 1 million de US $ pour venir en aide des 119 familles israéliennes en deuil. Je comprends que la souffrance n’appartient pas seulement aux victimes des pays qu’on chéri. Elle peut aussi concerner nos pays ennemis. C’est humain et je comprends son geste. Mais seulement, donnez-moi un seul exemple d’un artiste Arabe mondialisé et qui s’occupe du peuple dont il est originaire.
Quant à l’exportation des cerveaux vers l’occident, je trouve ça salutaire. C’est une façon de s’enrichir, comprendre les autres cultures, mieux s’armer pour se défendre et défendre son point de vue. Reste cependant le problème de la fidélité pour ses origines. Et c’est là que la bas blesse. Quand un intellectuel arrive à un certain stade de reconnaissance, malheureusement la mayonnaise lui monte à la tête et c’est l’ego qui prévaut. C’est normal puisque c’est humain.
Cependant, touts ces intello arabe qui réussissent, possèdent une démarche personnelle et non pas structurée avec une stratégie d’ensemble. Lorsque l’occasion se présente pour qu’ils représentent une unité, ils s’étripent au grand jour et se rendent non crédibles. Pour exemple, prenez le conseil des musulmans de France. Ce n’est pas le linge qu’ils ont lavé en publique, c’est les chaussettes portées pendant des années : il me faut le courant algérien, non marocain... Vous comprenez ce que je veux dire ?
Perso, je ne suis pas un farouche défenseur des religions. Mais cet exemple illustre bien que pour se réunir autour d’un des dénominateurs communs aux nations arabes qui est entre autre l’Islam, ce n’est pas de la tarte. Imaginez maintenant de vouloir se réunir autour de la défense des nations arabes avec les différents besoins contradictoires d’ordre économiques et géopolitiques ?
C’est pourquoi je préconise de laisser la jeunesse faire et en investissant dessus. En l’aidant à cultiver l’avenir. En étant machiavélique oui !!! En orchestrant des actions communes par le biais des actions légales et reconnues. En jouant le jeu quoi ? Pour moi, ça passe par la communication culturelle (et non cultuelle) soutenue.
La presse papier n’est pas morte. Elle demeure la référence car elle rassure devant les multitudes d’informations glanées sur internet. Par contre, la presse papier est peu rentable économiquement. Les informations numériques ne peuvent pas constituer un socle de références communes. Elles sont multiples , intéressantes pour se forger des connaissances, mais elles sont difficilement utilisables pour diffuser largement un référentiel. Il faut qu’un jour prendre le contrôle du référentiel, ne serait-ce que partiel.. De même pour l’art, le cinéma, la chanson, la télévision... Et au-delà, une représentation dans les instances décisionnaires occidentales.
Georges W, l’ami fidèle d’Ariel Charogne.