Je n’ai pas regardé le débat (je faisais des heures supplémentaires . . . non payées . . .) mais j’en ai lu le compte-rendu détaillé avec attention.
Je suis d’accord avec GRL, mais je ne le formulerais pas tout à fait de la même manière. Je dirais qu’il y a un certain dogmatisme (et donc, à l’inverse de ce qui est dit ordinairement dans les médias) un certaine rigidité dans le discours de Nicolas Sarkozy : ça a marché là, et là, et là. DONC ça doit marcher si on l’applique chez nous.
Ce qui me gêne, bien sûr, c’est le « donc ». Une espèce de facilité intellectuelle qui ne me satisfait pas vraiment magré son côté incontestablement plus clinquant et brillant que les solutions d’apparence terne de Ségolène Royal.
À l’inverse, les proposition de Ségolène Royal ont un aspect « en cours d’accouchement », si j’ose dire. Pas vraiment abouties, ni très motivantes. Pour tout dire, pas très sexy.
Mais elle parle de concertation. Elle, accusée de « rigidité » à chacune de ses interventions (et rigide, elle l’est peut-être ! Mais la question n’est pas dans la manière de parler . . . elle est dans la manière de diriger), me semble au contraire pragmatique. Et à l’écoute. Ce n’est pas l’unique qualité que j’attend d’un président, mais c’est est une importante.
Je préfère quelqu’un qui m’écoute à quelqu’un qui « sait » ce qui est bon pour moi.
En fait, cette campagne électorale me rappelle de plus en plus celle de 2004 en Inde. Vous vous rappellez ? Atal Bihari Vajpayee avait fait sa campagne sur « l’Inde qui brille » . . . et il a perdu par ce qu’elle ne fait pas que briller.
L’Inde n’est pas la France. Dimanche . . .