@ Ludovic,

Vos questions me semblent plus « raisonnables « et légitimes que celles que laissent percer l’auteur de l’article et les commentateurs qui semblent vouloir glorifier le « courage » de celui-ci. Vous jugez l’article intéressant mais en le comparant à celui publié hier. Cette comparaison ne tend pas forcement le rendre plus crédible.

La revue de presse proposée par l’auteur de l’article est plus large que l’article d’hier sur le même sujet mais les interprétations me semblent reprendre le bon vieux principes du syllogisme que je décris plus haut. L’auteur est accusé à tord d’être négationniste (dans le sens de la négation de la Shoah qu’il ne fait pas) mais sa rhétorique s’apparente aux méthodes des négationnistes.

Que la presse s’interroge sur les conditions des arrestations et sur ce qui se serait passé en cas de réussite des attentats (cela reste de l’ordre de l’hypothèse puisque ça ne s’est pas passé) relève me semble-t-il de son rôle. Et si le médias titrent et vendent là-dessus c’est que le goût collectif pour le sensationnel et le morbide est largement partagé.

Que notre ’Citizen Reporter’ s’interroge à son tour sur les interrogations de la presse et en tire, subrepticement, la conclusion qu’il s’agit là d’un écran de fumée me semble un procédé à la limite de l’honnêteté intellectuelle. On peut toujours tourner autour du pot et trouver à redire sur la diffusion de l’information. On peut s’interroger sur tout mais quand l’interrogation n’a pour but que d’amener le lecteur à la suspicion généralisée, on peut se demander qui dresse vraiment un rideau du fumée.

Contrairement à ffi, je ne pense pas que les objectifs d’Al-qaeda soit l’extension territoriale (autre peut-être que l’Arabie Saoudite) mais plutôt le nihilisme politique. A la différence de l’IRA, de l’ETA ou du FLNC qui inscrivaient leur terrorisme dans la revendication de territoires et d’indépendance à acquérir contre des gouvernements, Al-Qaida n’a aucune revendication de cet ordre. Les attentats suicides de masse n’existaient pas avant le 11 septembre. Si le terrorisme n’a pas été inventé par Al-Qaida, c’est bien ce nihilisme qui est la nouveauté ou plutôt la mauvaise nouvelle car il est extrêmement difficile à combattre dans la réalité des faits et dans les cœurs perdus.