Cher Huntzinger,
merci de vos commentaires.
Ce texte n’a pas la prétention d’être une analyse scientifique sur ce débat. Juste de remarquer certaines choses, de les constater à titre personnel. Il ne faut d’ailleurs pas en conclure que je suis « royaliste ».
Je voulais attirer l’attention sur cette fin curieuse, étrange. Aussi, indiquer le fait que, plus tard, ce débat restera avant tout comme un acte dans les rapports entre ces deux personnalités politiques de premier plan.
Aujourd’hui, il y a beaucoup de tension autour, et tout est interprété dans le cadre de la course électorale. Par ailleurs, il y a la question de la forme. Et plus encore « du fond de la forme », c’est-à-dire de son rapport avec le fond et avec une morale, une idée de ce qui est bien ou mal.
Comme je suis d’une culture latine, je suis confronté souvent à ce problème. D’ailleurs, je pense que ça vaut pour Ségolène Royal, étant donné sa position de femme moquée et pour Nicolas Sarkozy par ce côté direct, excessif, souvent passionné, qui n’est pas « typiquement français », qui est dans ses racines. C’est un vrai problème : pour ouvrir une porte bien verrouillée, il faut mobiliser toutes ses ressources personnelles, caractère, culture, être, sinon ça ne marche pas. Et ensuite, on vous reproche ce « décalage », vous êtes allé trop loin, il faut s’excuser, etc. et vous vous retrouvez fautif alors que vous avez pris le risque sur vous d’assumer un devoir délaissé par d’autres, de le faire ouvertement et en face.
En toile de fond, il y a cet énorme déséquilibre réel des forces et des moyens. La recherche d’un rattrapage utopique conduit à ces questions délicates de forme. Ce que je faisais remarquer, c’est que ce déséquilibre des forces s’est, dans ce débat et dans le cadre strict de ce débat, totalement inversé. A mon sens.
Cordialement, Pierre