La candidate de la gauche menace : « Si vous ne votez pas pour moi, il y aura des violences dans les rues... »
On croirait entendre une Lepéniste dans toute son horreur dégoulinante.
Moi, ça me paraît l’évidence même. Dans les banlieues, le vote Sarkozy sera interprété comme le choix du Kärcher contre les racailles. Les racailles ne vont pas laisser passer sans réagir.
Et puis, il faut bien tâter l’adversaire pour mesurer sa capacité de riposte. Qui à mon avis, est extrêmement faible. Alors, la riposte sera ce que ses organisateurs voudront qu’elle soit...
On en est à se demander si le début du quinquennat Sarkozy fera des morts ? Si des provocateurs ouvriront le feu sur les forces de l’ordre ? Qui oserait l’exclure ?
Mais des échanges de coups de feu ne serait sans doute pas le pire... Le pire, ce serait, peut-être, que rien ne se passe. Parce que ça pourrait vouloir dire que les cités sont organisées, que des chefs les dirigent et que ces chefs sont obéis... Donc que le mouvement qu’on croit anarchique est, désormais, efficacement structuré...
J’ai toujours pensé que l’arrivée aux affaires du Front national passait par la case Sarkozy, non en vertu de quelque complicité plu ou moins occulte, mais les raisons invoquées par Olivier, c’est-à-dire la trahison par Sarkozy, de ses électeurs.
Et, à quarante-huit heures du résultat, je le crois plus que jamais.