Libre à l"auteur de l’article de se vouloir polemiste. C’est son droit. Pour ma part, je m’efforce, tout au contraire, au recul, à la lucidité pour tenter d’analyser les situations et les stratégies qu’elles induisent.
A ce stade, je voudrais simplement faire observer que la montée du Hamas dans l’opinion palestinienne puis sa victoire massive sont dûes à une action médico-sociale, éducative et à une structuration de la société ironiquement semblable à celle pratiquée par le Yichouv avant 1948 au sein de la communauté juive de Palestine.. Même méthode, même succès.
Cette irruption à base démocratique nous place, Occidentaux, face à nos contradictions : nous prétendons (Américains en tête ) répandre la démocratie sur la terre entière . Et que faisons nous lorsque la pratique démocratique donne des résultats qui nous contrarient ?
Allons nous accepter le jeu démocratique ou le fausser en en rejetant les conséquences ?
Cette question vaut pour l’ensemble du Moyen-Orient. Le moins que l’on puisse dire est que la politique initiée par les boute-feu atlantistes se heurte à l’échec ( Afghanistan, réapparition de Ben Laden, enlisement irakien, durcissement iranien et axe syro-iranien.. et maintenant, victoire du Hamas ...)
Plutôt que de polémiquer , je préfère réfléchir. Il y a sérieusement matière à cela.
Il me semble par contre que pour l’immédiat, l’initiative turque se proposant comme médiateur entre Israël et les Palestiniens est intéressante.
Couper les vivres ou exercer des pressions trop fortes serait par contre contre-productif : elles créeraient une rancoeur durable, nous éloigneraient du Monde Arabe.. et pourraient offrir aux pays extrémistes une magnifique occasion de nous supplanter et nous mettre définitivement hors jeu.