Ces manifestations s’inscrivent dans un mouvement plus général, que j’avais déjà observé en Italie, lors des victoires électorales de Silvio Berlusconi : une certaine gauche ne reconnaît plus les décisions du suffrage universel.
Ces gens s’estiment « dans le juste » et ils refusent de reconnaître ceux qu’ils considèrent comme « dans le faux », c’est éminemment logique. On trouve alors toutes sortes de raisons non démocratiques, pour expliquer les succès électoraux de l’adversaire, qui s’en trouvent ainsi délégitimés (lisez xxx.x34.117.178).
Vous ajoutez, M. Bilger : Peut-être conviendrait-il, pour les responsables politiques et médiatiques, de prendre garde à ce qu’ils disent ou ne disent pas. Certes, mais pas seulement.
Tous ceux qui, ici même, ont tenté de faire passer Sarkozy pour un fasciste, voire un nazi, légitimaient implicitement les violences en cours et à venir. Mais Fabius aussi, qui déclarait, il n’y a pas si longtemps : « Sarkozy est un homme dangereux. »
Or, que n’a-t-on pas le droit de faire lorsque cet « homme dangereux » parvient au sommet de l’Etat ? Pourquoi ne pas aller jusqu’au meurtre, entendu comme tyrannicide, commis pour le bien du peuple ? N’est-ce pas xxx.x34.117.178 ?
Vous avez tort, je pense, lorsque vous parlez des malades qui « malades qui, ici ou là, (...) écoutent (Besancenot) ». Pourquoi des malades ? Von Stauffenberg serait-il moins malade, qui a tenté de tuer Hitler-Sarkozy, que celui qui tenterait de tuer Sarkozy-Hitler ? Puisque, Sarkoz, c’est Hitler, ou tout comme...
Nous vivons à une époque où plus rien ne signifie plus rien. Des comparaisons aussi grotesques que péremptoires, sont formulées péremptoire, par des individus dont l’entier du savoir tiendrait sur les pages de leur passeport.
Ils sévissent par dizaines dans un site comme AgoraVox - raison pour laquelle le concept de journalisme citoyen me fait hurler de rire - et ils sont d’autres dizaines à estimer que leurs frères en âneries, s’expriment « trop top »...
D’ici à ce que l’un d’eux passe à l’acte, il n’y a vraiment pas loin. Et ce ne sera pas un malade, mais un paumé qui a été privé de toute référence, de tout repère moral, par la double règle présidant, de nos jours, à la vie en société :
— Il est interdit d’interdire.
— J’ai envie, dont j’ai le droit.
On ne peut pas, ensuite, s’étonner de voir les « jeunes » (gauchistes et « issus de l’immigration », puisqu’il faut les appeler par leur nom) présenter la facture !
Aux applaudissements des xxx.x34.117.178 . Qui seront, n’en doutons pas, de plus en plus nombreux. Pour eux, la démocratie, c’est fini, puisqu’elle ne permet pas à ceux qui sont « dans le juste » de l’emporter à coup sûr.
Il faut trouver autre chose, la dictature de leur politiquement correct à eux, leur conviendrait très bien.