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Commentaire de wrisya

sur Maurane n'est pas un chiffre


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wrisya (---.---.231.251) 24 août 2006 10:03

Bonjour,

Les sources vous les avez : le Coran et les Hadiths ou sounna. C’est simple. Je peux vous faire un copier-coller de quelques extraits ou relater ça et là le comportement du prophète de l’islam recensé par les traditions. Elles sont à portée de tous il suffit de vouloir les lire. Je crois surtout que c’est dans l’enseignement du prophète qu’on les trouve, plus vivantes et expressives. Mais je persiste : la compassion est bien présente dans l’islam et contrairement à ce que vous affirmez, je ne la confonds nullement avec la pitié. Bien entendu, je n’ai pas dit que ce que j’exprime sur le devoir de l’individu et de la communauté était inventé par l’Islam. Ce que je dis, c’est qu’il existe au sein de l’islam un enseignement de devoir moral certain envers les nécessiteux (aussi large qu’englobe ce terme) : ça, oui c’est une forme de pitié, je préfère le terme de charité. On est d’accord, ça ce n’est pas de la compassion. On peut venir en aide à qqun juste parce que on voit la personne dans le besoin, sans que cela suscite une émotion particulière. Je suis d’accord, ça c’est la pitié qui fait qu’on donne à un SDF dans la rue. Ensuite, il faut aussi prendre en compte la dimension de compassion via le Coran mais aussi-et surtout à mon sens- la Sounna. La Sounna n’est que l’interprétation du Coran vu par le prophète Muhammad.

Evidemment, la croyance dans un Dieu unique ou triple n’agit pas, à priori, sur cette dimension de la compassion. Mon propos était simplement de montrer que les muslims reconnaissent les enseignements de Moïse et Jésus mais sur ce dernier, la seule raison pour laquelle il y a une différence avec les Chrétiens c’est justement cela : la Trinité. Et je suis désolée mais cela à son importance des deux côtés d’ailleurs sur la perception que l’on a de l’humanité et le rapport entretenu à Dieu et à la religion, m’enfin passons ce n’est pas l’objet ici.

Il est normal que les civilisations chrétiennes et muslims aient été différentes puisque les messages n’ont pas été descendus aux mêmes peuples dont chacun avait des caractéristiques très précises, de plus l’islam est advenu bien longtemps après le message Chrétien qui a eu largement le temps d’être dispendu à travers le monde et s’est ancré dans la population. Bien sûr la vision du monde diffère dans ces deux cas, c’est humain. Vous dîtes que le but est de savoir où la compassion a trouvé son origine. Je ne sais pas. Personnellement, je ne suis pas sûre de comprendre. Pour moi cette compassion, si elle n’avait jamais été dénominée avant en tant que telle avant le christiannisme, le sentiment existait de toute façon. Evidemment, je pense que les Chrétiens ont su exploiter dans le bon sens du terme ce sentiment puisqu’il est très transcendant dans cette religion. Ca je le pense vraiment.

Ensuite, vous dîtes avec humour que Dieu s’y est repris à trois fois pour trouver le bon dosage. C’est votre vision, pas celle des muslims puisque Dieu dans la conception islamique ne saurait être sujet à faiblesse ou erreur : encore une fois les attributs humains que nous n’appliquons pas à Dieu. De plus vous confondez fatalisme et prédestination. L’islam affirme qu’il ya prédestination, mais bien entendu l’homme est responsable de ses actes, autrement comment pourrait il être jugé par Dieu ? Le fait qu’il y ait une entité supérieure qui régit l’organisation universelle, ne m’empêche pas d’être croyante ou pas : c’est justement cela le libre arbitre, ce qui fait qu’on agit bien ou mal c’est nous qui le décidons. Sur ce point l’islam est très clair. Ensuite, le fait que certains gens aient une pratique ignorante en pensant « berner » Dieu en comme vous dîtes faisant ce qu’ils veulent pour à la fin faire la Shahada et espérer mourir à la mecque cela n’est que pure fantaisie. De toute façon, dans l’islam je suppose que vous savez que la Niya-ou Intention est primordiale sur l’acte en lui-même : les actes ne sont jugés par Dieu que par l’intention dont ils sont animés donc, ce que vous dîtes n’est pas une chose véhiculée par la religion, mais par la malhonnêteté des croyants. Voilà tout ! Vous croyez vraiment que l’islam autorise le mensonge ??!! Mais non enfin. Le pélerinage il faut le comprendre pour l’expliquer : il ne s’agit certainement pas de « remise à niveau » comme vous le dîtes de manière peu glorieuse, non. Le pélerinage (d’ailleurs obligatoire sous conditions à respecter) c’est l’ultime rencontre de l’adorateur avec l’Adoré, la purification de tous ses actes ultérieurs. Il n’est pas dit que le pélerinage dans l’islam vous donne une carte VIP pour le paradis comme vous semblez le penser, au contraire : Les muslims dans l’islam sont perpétuellement dans le questionnement envers Dieu de savoir s’Il est en accord avec leurs agissements et c’est pour cela que justement ce que vous ométtez de dire c’est qu’après le pélerinage, celui qui l’a effectué est interdit de commettre les pêchés qu’il faisait avant. Bien sûr, nous sommes humains donc c’est inévitable mais comme je le disais il faut avoir cette intention qui habite les actes du croyant visant à le rendre meilleur après le pélerinage. Cela n’a rien à voir avec une remise à niveau qui consisterait à passer du bon temps et à faire ce qu’il faut pour bien se faire voir...

Cdt


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