à l’auteur et à plusieurs commentateurs,
Il me semble voir le risque d’une contradiction entre la 2ème leçon (triomphe des idées) et la 5ème (le rôle central du parti). Dans mon article du 11 mai :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24134
j’ai attribué la raison du succès de N. Sarkozy au fait qu’il a eu d’abord des idées puis ensuite forgé l’outil en mettant l’UMP au service de son projet.
Au contraire, S. Royal a fait, lors des primaires, une OPA sur un PS hétérogène sans avoir les moyens d’en assurer la cohérence.
Dans ses déclarations d’aujourd’hui, elle ne semble pas changer sa démarche très mitterrandienne : maitriser le parti afin que le (ou la) prochaine candidat(e) pour 2012 soit 1er Secrétaire du PS. Mais sur quelles idées ? On sent qu’une telle démarche se préoccupe surtout de la prise de pouvoir, ce qu’a su très bien faire F. Mitterrand un peu pour le meilleurs, beaucoup pour le pire pour la gauche.
Par ailleurs, ce ne semble pas correct de mettre tous les leaders du PS dans le même sac ; on peut les diviser en 3 groupes :
- Ceux qui privilégient la prise du pouvoir (les mitterrandistes bien représentés par S. Royal).
- les archaïques prônant le retour aux fondamentaux socialistes d’hier pour ne pas dire d’avant hier (de Fabius à Mélanchon).
- Enfin ceux qui défendent un socialisme en prise avec la société réelle d’aujourd’hui en convergence avec la social-démocratie européenne (typiquement D. Strauss-Kahn).
Je reste persuadé que seul ce dernier groupe, s’il réussit à avoir le leadership du PS, peut appliquer d’abord la 2ème leçon conjuquée avec la 5ème, en 2012.